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Cameroun : les autorités tentent d’intimider l’opposition

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Le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a annoncé, dans une sortie publiée hier, des représailles contre les formations politiques de l’opposition qui tenterait se de mettre ensemble dans le but de former une coalition pour la présidentielle de 2025.

Paul Atanga Nji, le ministre camerounais de l’Administration territoriale a mis en garde les parties politiques de l’opposition.

Dans un communiqué de presse rendu public hier, le Minat Paul Atanga Nji menace de considérer comme « un casus belli » toute tentative de l’opposition d’organiser une quelconque activité dans l’objectif de se mettre ensemble.

Pour le ministre l’Alliance politique pour le changement (APC) du député Jean-Michel Nintcheu et l’Alliance pour une transition politique au Cameroun (ATPC), du professeur Olivier Bile qui tentent de rapprocher les partis politiques en vue d’une coalition pour l’élection présidentielle de 2025, sont des mouvements « clandestins ».

Depuis quelques mois en effet, le député Jean-Michel Nintcheu coordonne les activités de l’APC dont le projet est de ressembler toutes les forces politiques autour de la candidature de Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) à la prochaine présidentielle prévue en 2025.

Dans la même lancée, Olivier Bile, le président du parti Les Libérateurs, mène également des concertations avec l’ATP afin d’amener le pouvoir de Yaoundé à accepter une transition de 3 ans dès 2025.

Au sein de l’opinion, cette sortie du ministre Atanga Nji a été largement critiquée, Rolande Ngo Issi la député du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale a écrit : « vos ultimatums à la ridicule n’enlèveront rien à la dynamique qui s’est déjà mise en branle, si vous tenez tant à rester au pouvoir travailler plutôt à ramener la majorité des Camerounais à vous faire davantage confiance pour d’autres mandats ».

Maitre Ntimbane Bomo a critiqué une mauvaise interprétation de la loi. « Les alliances des partis et acteurs politiques en vue d’entrevoir les conditions d’une transition ou d’une coalition future préparant l’élection présidentielle, ne sauraient être assimilés à des associations. 

Ces sont plutôt des cadres de concertation, des réunions pacifiques dans des lieux privés qui ne nécessitent par ailleurs aucune déclaration prévue par la loi n° 90/055 du 19 décembre 1990 portant sur les manifestations et réunions publiques. 

Cette tentative d’assimiler des cadres de concertation à des associations pour les interdire, relève tout simplement de l’abus de pouvoir ». 

Essama Aloubou




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