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Après l’interdiction de ce produit, prononcée par le ministre de l’Administration territoire et qui n’a toujours pas été respecté, le ministre de la Santé vient lancer une nouvelle croisade. C’est sur son compte X (ancien Twitter) que le ministre de la Santé publique (Minsanté) a choisi d’annoncer une nouvelle guerre contre la chicha, un produit dont la consommation est interdite dans les lieux publics au Cameroun par le ministère de l’Administration territoriale (Minat).
« Au vue de la recrudescence des maladies non transmissibles, mes équipes sillonneront les établissements de loisirs à l’effet de faire respecter la réglementation en la matière », écrit Malachie Manaouda.
En début d’année dernière, le Minsante a lancé une grande campagne de sensibilisation pendant la semaine de la jeunesse de février pour obtenir l’interdiction de la chicha dans les milieux jeunes. Et malgré l’interdiction les jeunes continuent de consommer ce produit. Interrogé sur l’application de cette mesure au Parlement, le Minat, Paul Atanga Nji, a expliqué aux députés que « la souplesse de l’État dans la sanction tient compte du constat que les consommateurs sont pour la plupart des adultes ». Il a ajouté que « la sensibilisation s’intensifie auprès des parents, afin de contenir ce phénomène au sein de la jeunesse ».
Fumer la chicha est très nocif pour la santé, contrairement aux idées reçues. Pour l’OMS, une seule séance de chicha ou de narguilé a le même impact sur la santé que le fait de fumer 20 ou 30 cigarettes.
Les effets nocifs de la Chicha sur la santé sont semblables à ceux observés chez un fumeur régulier. L’Institut national du cancer français met en avant certains risques de cancer du poumon, des lèvres, de la vessie et des voies aéro-digestives supérieures. Le système respiratoire et le système cardiovasculaire peuvent également être impactés. Le danger d’une contamination par des bactéries ou des virus est plus important en raison de l’utilisation collective du tuyau du narguilé. Comme pour la cigarette, il existe un risque réel de dépendance et des effets secondaires liés au tabagisme passif.
Essama Aloubou
