Au moins 60 civils ont été tués lors des frappes militaires présentées par le gouvernement de transition comme ciblant des combattants jihadistes, indique un document de l’ONG Human Rights Watch (HRW) publié le 25 janvier dernier. Ce rapport accable l’armée burkinabè et le gouvernement est sommé de « diligenter rapidement une enquête impartiale sur ces crimes de guerre apparents ».
« L’armée burkinabè a utilisé l’une des armes les plus précises de son arsenal pour attaquer de larges groupes de personnes, causant de nombreuses pertes de vies civiles en violation des lois de la guerre », dénonce le document.
Selon les témoignages recueillis par l’ONG Human Rights Watch, les victimes de trois attaques aériennes entre août et novembre 2023 sur Bouro, Bidi et Boulkessi, au nord du Burkina Faso n’étaient nullement des terroristes. Ces frappes meurtrières ont plutôt atterri dans des marchés populaires et dans une cérémonie funéraire.
Pour l’organisation de défense des droits de l’Homme, il est impératif de « traduire les responsables en justice et fournir un soutien adéquat aux victimes et à leurs familles ».