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France: quand l’hyperglycémie chez les enfants sont détectées par des chiens

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La médecine évolue et l’on enregistre de nouvelles découvertes. La dernière en date, la grande première est celle des chiens éduqués pour détecter les hypoglycémies. Pour les signaler, il tape son museau contre la jambe de son maître, ou contre un bouton sonore. Déjà, le 27 juin dernier, l’association Acadia a remis quatre chiens d’assistance à des enfants diabétiques.

« J’ai pas de mots pour exprimer ma joie d’avoir Medley avec moi ». Hugo, 15 ans, est ému. Ses parents le sont tout autant. « Depuis deux semaines que Medley est avec nous, Hugo n’a jamais été aussi stable niveau glycémie ». Lorsque le chien détecte une hypoglycémie chez son maitre, il lui donne des coups de museau dans la jambe ou dans un bouton sonore installé à sa hauteur. « Il y a environ 25.000 enfants atteints par le diabète en France. Lorsqu’il faut contrôler la glycémie 8 à 10 fois par jours, la fatigue est inimaginable » témoigne Arnaud Bertrand, cofondateur de l’association et père de Théo-Vic, 12 ans. Lorsque son fils est touché par le diabète de type 1 en 2007, il doit mettre entre parenthèses sa carrière professionnelle.

Ces quatre chiens ont été formés pendant un an par des éducateurs canins. Cette méthode est arrivée des Etats-Unis par le biais de Jennifer Cattet. Formatrice en éducation canine, la franco-américaine travaillait depuis 8 ans aux Etats-Unis dans l’éducation de chiens pour diabétiques. Durant l’année, le cerveau des chiens est notamment conditionné pour se réveiller la nuit lorsqu’il détecte une hypoglycémie. « Nous avons prouvé il y a quelques années que les chiens étaient bien sensibles à une odeur liée aux hypoglycémies des enfants atteints par le diabète. Néanmoins, nous n’en sommes qu’au début. On ne sait pas encore ce qui provoque cette réaction du chien« .

Selon nos confrères de «science et avenir. Fr », l’association veut de tout cœur faire progresser la recherche scientifique sur cette méthode déjà très développée dans d’autres pays. « Il y a très peu de littérature scientifique qui parle de ce sujet » témoigne Arnaud Bertrand. En partenariat avec, entre autres, l’Université de Nice Sophia Antipolis et le CHU de Montpellier, l’association souhaite avancer sur trois projets majeurs. « La priorité pour nous est de fiabiliser la détection des hypoglycémies par le chien et de pouvoir estimer le risque d’erreur ».

D’autres études devraient porter sur l’odeur et les mystérieux composés que les chiens détectent. « Pour le moment, il s’agit de chercher quelque chose dont nous ne connaissons ni la forme ni la couleur » ajoute Arnaud Bertrand. Plusieurs théories se dessinent. Il se peut que l’odeur soit issue de la glycémie elle-même. Elle peut aussi être produite par une réaction du corps suite à un stress lié à cette glycémie. Cette dernière hypothèse expliquerait notamment pourquoi les chiens formés à détecter les hypoglycémies réagissent également aux hyperglycémies.

L’impact des chiens sur la qualité de vie des familles sera également observé de près par l’association. Même si les quatre familles semblent déjà conquises par l’apport de leur chien. « On travaille actuellement sur les protocoles à mettre en place. C’est encore le début du processus, précise Agathe Bertrand, présidente de l’association. On demande aux familles de relever les alertes du chien. » Plusieurs facteurs vont être contrôlés : le nombre d’hospitalisations suite à un coma diabétique, ou encore la stabilité de la glycémie. D’autres facteurs plus subjectifs sur les ressentis des familles seront également pris en compte.

Soulignons que les demandes sont considérables. Une soixantaine de demandes pour obtenir un chien sont sur la table de l’association. « On a besoin de plus de chiens d’assistance. On espère éduquer 10 à 15 chiens par an, mais pour atteindre cette objectif, il faut former plus d’éducateurs ». La formation et la prise en charge de chaque chien coûte 30.000 euros à l’association. Elle souhaite étendre ce dispositif en France par la création d’une école. Elle aurait pour but de former un grand réseau d’éducateurs canins experts dans la détection du diabète, et ainsi améliorer la sécurité et l’autonomie qu’apporte le chien au maximum d’enfants diabétiques.

 




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