Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, chef des putschistes, a prêté serment le 4 septembre dernier sur une charte de transition, le document qui régit désormais le fonctionnement du Gabon alors que toutes les institutions de la République ont été dissoutes à l’issue du coup d’Etat.
Signé par le général Oligui Nguema et six autres officiers, ce texte soulève de nombreuses interrogations au sein de la classe politique. C’est un document de 7 pagnes contenant 62 articles dans lequel les valeurs, les libertés et les droits sont reconnus et rappelés ainsi que les missions de la transition.
La charte de transition prévoit un programme très large sur une durée inconnue au cours de laquelle les nouvelles autorités doivent refonder l’État, mettre en place de nouvelles institutions, engager des réformes majeures dans tous les domaines, renforcer l’indépendance de la justice, lutter contre l’impunité…
Il y est précisé qu’une nouvelle Constitution sera adoptée par référendum et aboutira à des élections générales libres et transparentes.
Sur la base de la charte de la transition, le général Oligui Nguema également ministre de la Défense nomme le gouvernement.
L’Assemblée nationale, quant à elle, sera composée de 50 membres et, le texte prévoit par ailleurs 50 sénateurs dont des personnalités qualifiées, des chefs d’entreprise, des syndicalistes, des religieux.