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Gabon : six mois après le coup d’État, la population pas toujours satisfaite

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Six mois déjà que Ali Bongo président au Gabon depuis la mort de son père en 2009 n’est plus au pouvoir. Le pays, dirigé depuis le mois d’aout par Brice Clothaire Oligui Nguema, est à la croisée des chemins. Entre les espoirs nourris après la chute du régime des Bongo et les quelques réalisations des nouvelles autorités, les attentes des Gabonais ne sont pas encore satisfaites.

Certains comme l’avocat Anges Kevin Nzigou, secrétaire exécutif du Parti pour le Changement (PLC), pense que « toutes les promesses faites rapidement et parfois avec légèreté, l’amélioration de l’école, des routes, des hôpitaux, etc., il faut pouvoir les réaliser. Et là, ce n’est pas possible à court terme vu les sommes astronomiques détournées sous Bongo et qui ont plombé pour longtemps les finances publiques ».  Six mois après, le Gabon ploie toujours sous le poids de la pauvreté et du chômage, le vie chère, l’absence d’eau et d’électricité etc, tel qu’on peut le voir dans ce décryptage réalisé par nos confrères de Mondafrique.

L’absence criante de mesures sociales d’urgence

Malgré l’existence d’une assurance maladie publique, ses lacunes en termes d’efficacité et de couverture demeurent flagrantes. Les mesures, telles que la prime de 50 000 francs CFA (soit 75 euros) allouée aux militaires et le budget de 200 milliards de francs CFA pour le Comité de Transition et de Restauration des Institutions (C.T.R.I.), ne répondent en aucune manière aux besoins urgents des Gabonais les plus vulnérables.

Flambée des prix et vie chère : un quotidien difficile

Libreville, classée deuxième ville la plus chère d’Afrique, est marquée par une inflation galopante. Les efforts déployés pour contrer la hausse des prix des denrées alimentaires et des transports n’ont eu aucun impact significatif. L’absence d’un système de transport en commun efficace ne fait qu’aggraver la situation, mettant en lumière un paradoxe dans un pays pourtant riche en pétrole.

Pénurie d’eau et d’électricité : des services défaillants

L’accès à l’eau potable et à l’électricité reste un problème majeur, en particulier dans la capitale. Les coupures d’électricité récurrentes et les pénuries d’eau courante rythment la vie quotidienne des Gabonais, renforçant leur sentiment d’abandon.

Les nouvelles autorités ont promis de s’attaquer à ces problèmes, mais les Gabonais, partagés entre espoir et fatigue, attendent des actions tangibles. La réussite de la transition, prévue pour août 2025, dépendra en grande partie de la capacité du régime à répondre aux attentes sociales et à améliorer les conditions de vie de la population.

Pauvreté et chômage : des fléaux persistants

Bien que le Gabon soit classé comme un pays à revenu intermédiaire par la Banque mondiale, il n’échappe pas aux profondes inégalités. Près de 40% de ses habitants vivent sous le seuil de pauvreté, soit plus de 900 000 personnes. Le chômage, lui, atteint un niveau alarmant de 30%, frappant particulièrement la jeunesse et compromettant ses perspectives.

Essama Aloubou




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