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Alors que le mandat du président ghanéen Nana Akufo Addo tire à sa fin, de quel pays héritera son successeur à l’issue des présidentielles de décembre prochain ? Durement impactée par la pandémie et la guerre en Ukraine, l’économie ghanéenne n’a pas encore réussi à se redresser et, l’approbation d’une loi contre l’homosexualité risque de compliquer la situation.
Selon ce nouveau texte intitulé : « Droits sexuels humains et valeurs de la famille », les personnes reconnues comme appartenant à la communauté LGBTQ risquent jusqu’à trois ans de prison et, toute personne qui soutiendrait ces communautés encoure une peine allant jusqu’à cinq ans.
Adoptée presque à l’unanimité par le parlement du Ghana, la récente loi visant les LGBTQ+ attend d’être promulguée par le président. En aurait-il le courage face aux gémissements de la population sous l’inflation, la perte de valeur de la monnaie nationale et la dette internationale qui étrangle le pays ?
Le ministre des Finances attire l’attention, dans un communiqué publié ce lundi 4 mars, sur les conséquences économiques d’une telle loi qui pourrait mettrait en péril les financements internationaux dont bénéficie le pays, une perte estimée à 3,8 milliards de dollars.
Le Ghana a obtenu du FMI l’année dernière un financement à hauteur de 3 milliards de dollars, étalé sur trois ans. Sans les fonds de la Banque mondiale, les prochains versements de cette aide pourraient se compliquer, alerte le ministre.
Avant d’approuver la loi anti-LGBTQ+, le Ghana devrait d’abord s’assurer de son autosuffisance économique, conseille le ministre.
