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Selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, près de 40 000 sacs de 50kg d’engrais destinés aux agriculteurs gabonais, ont été détournés à des fins de vente.
Un don d’engrais du Roi du Maroc Mohamed VI aurait été détourné au Gabon selon la presse locale. En effet le 22 février dernier, le Roi du Maroc avait remis à son homologue gabonais un don de près de 2 000 tonnes d’engrais soit environ 40 000 sacs de 50 kg d’engrais.
Un don destiné aux agriculteurs gabonais pour leur permettre de faire face à la crise des engrais constatée au lendemain de la pénurie d’engrais née de la crise russo ukrainienne.
Seulement le don du roi marocain aurait été détourné et revendu au marché noir apprend-on.
« Au ministère gabonais de l’Agriculture, l’affaire embarrasse plus d’un. Les autorités promettent de trouver les auteurs du détournement des 2000 tonnes d’engrais », explique une source.
Le ministère gabonais de l’Agriculture a condamné avec « la plus grande énergie » cette vente présumée, appelant à la « vigilance et à signaler auprès de [ses] services ces agissements afin que des sanctions soient prises ».
« Ces engrais ne sont pas à vendre. Ils seront distribués gracieusement aux agriculteurs à partir de la semaine prochaine », a déclaré le ministre de l’Agriculture Charles Mve Ellah.
On se souvient que deux semaines après le don royal, le ministre de l’Agriculture, Charles Mve Eellah, avait procédé à la distribution des engrais aux différents responsables provinciaux.
Au Sénégal, un scandale similaire avait secoué le pays il y a un mois.
Le scandale avait éclaté avec une saisie de « 2 tonnes d’engrais » effectuée par la gendarmerie de Kaolack (centre du Sénégal). Des fertilisants mis à la disposition des agriculteurs sénégalais par le roi du Maroc.
Selon les informations fournies à l’époque, le produit avait été stocké dans un entrepôt et reconditionné dans des sacs portant le logo de la Gambie.
A l’origine, ces engrais se trouvaient dans des sacs portant les logos du Sénégal et du Maroc, en plus d’être estampillés des initiales OCP (Office chérifien des phosphates).
Les autorités du commerce ont tenté de noyer l’affaire en évoquant une opération régulière.
Essama Aloubou
