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Arrivé au pouvoir le 29 mai 2023, en remplacement de son camarade de l’APC (All Progressives Congress), Muhammadu Buhari, Bola Tinubu fait déjà parler de lui. En seulement quelques jours, le nouveau dirigeant de la première économie africaine se démarque de ses prédécesseurs en posant des actes fortement controversés.
En premier lieu, il a suspendu les subventions sur le carburant ; un véritable coup de tonnerre qui a retenti le jour même de son investiture. Cette mesure gouvernementale qui, depuis des décennies, permet aux populations d’acheter le précieux liquide à un faible coût sur le marché a été balayé du revers de la main.
Le 10 juin dernier, le Département des services d’État (DSS) a mis aux arrêts Godwin Emefiele, l’homme qui, depuis presque 10 ans, était aux commandes de la Banque centrale du Nigeria. Il est désormais détenu dans le cadre d’une « enquête en cours sur ses services et sur les réformes prévues dans le secteur financier », a précisé un porte-parole du gouvernement nigérian.
Moins d’une semaine après l’arrestation de Godwin Emefiele, le président de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), Abdulrasheed Bawa, est accusé « d’abus de pouvoir » et évincé.
La dernière décision en date du 14 juin de l’administration Bola Tinubu concerne le naira, la monnaie nationale. Jusqu’ici, plusieurs taux de change étaient en vigueur dans le pays. En vue de mettre de l’ordre dans un système de change très complexe, le président Bola Tinubu a fait un pas décisif pour garantir un taux de change flottant de la devise nigériane, entrainant une chute de près de 36% de la valeur du naira. Cette mesure est censée de la transparence et faire entrer des liquidités sur le marché officiel des devises.
