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Marches de « résistance » au Togo: faut-il craindre le pire les 18 et 19 octobre ?

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Marche PNPDoit-on craindre de nouvelles violences, pis un bain de sang les 18 et 19 octobre prochains à Lomé? La question a tout son sens quand on voit l’épée de Damoclès qui plane sur l’organisation des manifestions de la coalition des 14 partis de l’opposition, prévues à ces dates.

Dénommées les « marches de résistance », les manifestions qui devraient se dérouler les jours ouvrables, mais interdites par la suite par le gouvernement qui n’autorise en revanche que des « meetings », ont pour finalité de faire tomber, selon les organisateurs, le régime de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.

Si l’opposition durcit le ton en maintenant les manifestations sur les mercredi et jeudi prochains, le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi a pour sa part, différé les marches dites de « résistance » sur les samedi 21 et dimanche 22 octobre.

Dans un communiqué, le ministère a concédé les itinéraires préalablement et consensuellement retenus mais apporte une modification par rapport aux points de chute des manifs des deux jours.

« Au lieu de l’Assemblée nationale comme point de chute pour le 18 octobre et le siège de CEDEAO à Lomé pour le 19 octobre, la Plage en face de Hôtel Sancta Maria a été le point de chute retenu par le gouvernement pour les marches des deux jours », souligne le document officiel.

Dans les rangs de l’opposition, des voix s’élèvent pour dénoncer la restriction de l’espace de liberté de manifestation, prévue par la Constitution. D’où le « caractère illégal » de la décision des autorités compétentes.

« Les marches auront bel et bien lieu et elles vont chuter devant les sièges de l’Assemblée nationale et de la CEDEAO, n’en déplaise au régime de Faure Gnassingbé », a laissé entendre lundi 16 octobre 2016, la présidente du CAP 2015, Brigitte Adjamagbo Johnson, sur les ondes d’une radio privée de la capitale.

Par ailleurs, Mme Adjamagbo a fait savoir qu’ils ont en possession des « informations sérieuses » selon lesquelles des milices sont en train d’être préparés pour exercer de la violence contre les manifestants lors des prochaines manifestations.

« Nous allons dire au régime ce matin-même, gare à vous ! C’est votre rôle de protéger les Togolais qui veulent manifester pacifiquement, nous nous attendons que vous preniez des mesures pour que les 18 et 19 octobre, il n’y ait pas de violence », a-t-elle prévenu.

Autant d’arguments qui laissent transparaître qu’il y aura de l’électricité dans l’air les 18 et 19 octobre prochains à Lomé. Vivement que pouvoir et opposition trouvent un consensus autour de ces prochaines manifestions dans les rues de Lomé, pour rompre avec le caractère violent des manifestations au Togo,  caractérisées par une répression barbare des forces de l’ordre et de sécurité.

 

 

 




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