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Le Togo a adopté les Objectifs de Développement Durable (ODD) dont l’ODD 3 qui concerne la santé. Pour ce qui concerne le VIH/SIDA, la cible est de parvenir à la fin du SIDA en 2030. C’est dans cette perspective que le secteur de la santé a élaboré le plan national de développement sanitaire (PNDS 2017-2020).
La prévalence de l’infection par le VIH est stable au Togo depuis 2010 (2.5% selon l’enquête Démographique et santé en 2014).
La prévalence du VIH estimée en 2017 est de 2.1%. Sur le plan programmatique, des services accrus de prévention ont été délivrés aux populations cibles du plan stratégique (les populations clés, les jeunes adolescents, femmes).
En matière de conseil dépistage sur 105000 PVVIH estimée, 66% connaissent leur statut (1ier 90: cela veut dire il y a encore 44% personnes infectées dans le pays n’ont encore fait leur test dépistage).
Des progrès ont été enregistrés en terme de couverture géographique des services PTME au niveau national, mais il reste des disparités en effet, les besoins non couverts en matière de PTME sont respectivement de 20% et 43% dans les régions Lomé commune et Maritime contre 8% et 2% dans les régions de la Kara et des Savanes.
En matière de soins, 59752 PVVIH étaient sous traitement ARV à la fin de l’année 2017, soit un taux thérapeutique de 57% (ce taux était de 51% en 2017). Le niveau d’atteinte du 2ième 90 (est 63%, donc il y a encore un gap important à combler pour atteindre cet objectif en 2020).
«Mais l’accès de l’offre de services à la charge virale est encore notre grand tendon d’Achille ; en effet, seulement 14%des PVVIH sous AVR ont y accès en 2017 et ce problème mérite qu’on y apporte une attention particulière en 2018 et 2019 pour améliorer la qualité de soins notamment dans la perspective d’atteinte du 3ième 90 » souligne le professeur Vincent Pitch, Coordonnateur Conseil National de Lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles.
Avant d’aborder le niveau de performance, il faut noter que niveau d’atteinte d’objectif est plus faible en 2017, il est estimé à 55% selon le Coordonnateur.
Si le niveau de performance reste très élevé depuis plusieurs années dans la prise en charge de la co-infection TB/VIH grâce à la bonne collaboration qui existe entre les programmes tuberculose et SIDA, la prise en charge des autres co-infections VIH/hépatites virales restent un parent pauvre.
Toujours en matière de prise en charge globale du VIH grâce au dynamisme de la société civile (notamment l’observatoire contre les discriminations et stigmatisations piloté par RAS+) , le ministère de la justice et des droit de l’homme, des efforts sont effectués pour intensifier la lutte contre les problèmes de stigmatisation et de discrimination dans le cadre de création d’un environnement favorable.
En matière de financement le Togo dépense en moyenne chaque année depuis 5ans environ 10 milliards de FFCA dans la réponse nationale. L’augmentation des financements disponibles a été significative cette année avec plus de 19 milliards de FCFA contre 14 milliards en 2016, avec une amélioration notable du taux de consommation de ressources même il persiste encore quelques goulots d’étranglement pour être plus performant.
