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« Accord de Khartoum » : Evgueni Prigojine aurait-il forcé la main au président Touadéra ?

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Implanté dans le pays depuis 2018, le groupe paramilitaire russe a su asseoir son hégémonie. Et ce, malgré les multiples plaintes.

Les relations entre le groupe paramilitaire russe et le pouvoir centrafricain datent de 2018 avec la  première livraison d’armes au profit du pouvoir centrafricain qui marque le début de la relation.

Depuis cette date, les paramilitaires russes continuent de réarmer, de sécuriser et de lutter contre les rebelles qui veulent déstabiliser le pays.

Malgré ces points positifs, les  mercenaires de Wagner font l’objet de plaintes, notamment pour de brutalité, de vol, d’arrestations arbitraires, tortures ou exécutions sommaires. Le groupe est également accusé de pillage des ressources minières.

 Le groupe est en outre accusé d’avoir forcé la main de la Centrafrique pour la signature de l’accord de Khartoum comme le témoigne Adrien Poussou, ancien ministre de la Communication et de la réconciliation nationale sous la transition de l’ancien chef d’Etat Michel Djotodia.

Selon lui, le président Faustin-Archange Touadéra a été menacé par Evgueni Prigojine, le patron de Wagner.

« Les accords de Khartoum, c’était sous l’instigation de Prigojine qui avait apporté dans son avion un exemplaire de cet accord à Bangui pour que le président Touadéra puisse le parapher avant de le contraindre à aller à Khartoum pour signer cet accord avec les groupes armés. Le président Touadéra s’est vu menacer, on l’a non seulement forcé à intégrer ces groupes armés dans son gouvernement, mais on lui a proposé un deal au détriment de l’Etat centrafricain : concernant l’exploitation des ressources de la République centrafricaine, Wagner allait prélever 30 %, les groupes armés 30% et l’Etat 40% », précise Adrien Poussou, cité par DW.

En 2022, Jeune Afrique affirmait que Evgueni Prigojine, le responsable du groupe paramilitaire aurait d’une certaine façon imposé un partenariat et un partage des ressources entre les groupes armés, Wagner et le gouvernement en place.

Ce que dément le pouvoir en place.

Toutefois, les relations futures entre le pouvoir centrafricain et le groupe paramilitaire suscitent des interrogations.

Essama Aloubou




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