L’ambassadeur de Turquie en France a confirmé mercredi 1er juillet des allégations de la presse turque, qui s’était fait l’écho de rumeurs concernant une affaire d’espionnage entre les deux pays.
Interrogé devant la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat français, Ismail Hakki Musa est le premier officiel à évoquer publiquement le dossier, dans un contexte de vives tensions entre Paris et Ankara.
A en croire RFI, comme un quotidien turc proche du palais présidentiel l’affirmait la semaine dernière, il y aurait donc bien une affaire d’espionnage entre Paris et Ankara, L’ambassadeur de Turquie en France l’a confirmé sans plus de détails, évoquant une « affaire » vieille de deux ans déjà, « traitée de près » et « objet d’échanges » entre les services de renseignement des deux pays.
Le 22 juin dernier, le quotidien Sabah affirmait qu’un ex-employé du service de sécurité du consulat général de France à Istanbul avait avoué à la police avoir espionné pour le compte de la Direction générale de la sécurité extérieure, la DGSE, et avoir recruté trois hommes, arrêtés eux aussi, indique le média.
Paris n’a jamais commenté officiellement ces allégations, et l’ambassadeur de Turquie soutient que ces fuites dans la presse n’auraient « aucun rapport avec l’actualité ».
La même source informe que le fait est, pourtant, que le couple franco-turc n’en finit pas de se déchirer et prend ses partenaires de l’Otan à témoin. Les dirigeants français – le président Emmanuel Macron en tête – condamnent presque quotidiennement l’implication de la Turquie dans le conflit libyen et ses forages gaziers au large de l’île de Chypre.