Deux des frères de la sulfureuse famille Gupta pourraient bientôt comparaître devant la justice pour des crimes présumés commis sous le régime de leur « ami » et ancien président Jacob Zuma.
Les procureurs sud-africains sont déterminés à ramener les frères Gupta au pays afin qu’ils y soient traduits en justice. Le porte-parole de l’Autorité nationale des poursuites (NPA), Mthunzi Mhaga, a déclaré mercredi que la NPA avait déjà soumis la demande de mandats d’arrêt provisoires par les voies appropriées. « En vertu du traité d’extradition entre l’Afrique du Sud et les Emirats arabes unis, l’Afrique du Sud dispose de 60 jours à compter de la date de l’arrestation pour soumettre la demande officielle d’extradition », a déclaré M. Mhaga.
L’Autorité nationale des poursuites « est en bonne voie pour finaliser ce processus en étroite consultation avec les autorités compétentes des Emirats arabes unis et Interpol, le cas échéant, en respectant pleinement les obligations juridiques nationales et internationales en matière d’extradition« , selon M. Mhaga.
Basée en Afrique du Sud depuis 1993, la famille Gupta, une famille d’origine indienne, s’est bâti une fortune estimée à plusieurs milliards grâce à ses liens dans le milieu politique sud-africain. En 2018, leur réputation s’est effondrée suite à des plaintes pour corruption notamment avec Jacob Zuma alors au pouvoir. Craignant d’être arrêtés, ils ont dû fuir l’Afrique du Sud pour vivre à Dubaï, jusqu’à l’arrestation, il y a quelques semaines, de deux d’entre eux.