BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / Pays / Afrique de l’Ouest / Bénin / Benin: un jeune homme tué par un agent de sécurité privée de la société EBOMAF

Benin: un jeune homme tué par un agent de sécurité privée de la société EBOMAF

Partagez ceci :

Drame au Benin, la population du Couffo, la commune de Dogbo particulièrement déplore depuis mercredi, la mort d’un des jeunes de leur localité. Ce dernier a été sauvagement molesté par un agent de sécurité privée de la société EBOMAF en charge de la supervision des travaux de reconstruction de la voie Comè-Lokossa-Dogbo (CoLoDo).

Selon des informations rapportés par l’ABP, Casimir Dégbey, la victime de 25 ans travaillait sur les chantier de la société EBOMAF depuis deux ans.

Les informations relatent que Casimir a été invité à rejoindre Comè dans la matinée du mercredi 26 septembre, où une équipe de la structure venue de Cotonou l’attendait pour des besoins d’enquête au sujet d’un voyage de sable de latérite qu’il aurait frauduleusement vendu à quelqu’un dans l’arrondissement de Honton, commune de Dogbo.

Conduit de Comè à Kpoha, une localité de cet arrondissement, il a réussi à s’enfuir et s’est vu rattraper et livrer à des coups de bâton de la part de l’agent de sécurité privée.

Les témoins qui ont assisté à la scène ont avoué que la victime avant de tomber évanoui a été pourchassée, menotté et roué sérieusement de coups de bâton a confié Vincent Codjo Acakpo,  maire de Dogbo .

L’autorité communale a par ailleurs affirmé que la victime,  un voleur supposé était acheminée au commissariat central de Dogbo dans un état comateux avant d’être admise au centre de santé communal de la localité où il rendit l’âme.

La population de Dogbo, pour manifester leur mécontentement face au décès du jeune froidement tué à fleur d’âge, ont mené  des manifestations dans la soirée du même jour.

Ainsi, ils ont bloqué plusieurs circulations sur près de trois kilomètres à l’entrée de la ville de Dogbo, sur le tronçon rond point-mairie, rond point-Azovè des heures durant.

Alerté, les autorités politico-administratives de la commune et le préfet du département du Couffo, avec l’appui d’un contingent de CRS dépêché de Cotonou pour la circonstance et les policiers républicains du département sont restées jusque tard dans la nuit avant de maîtriser un peu la situation.

Dans la mi-journée de ce jeudi, le préfet Christophe Mègbédji accompagné du maire de Dogbo, Vincent Codjo Acakpo et une délégation du ministère des transports est allé présenter les condoléances du gouvernement à la famille éplorée et rassurer par la même occasion toute la famille de la volonté manifeste de l’Etat Béninois, décidé à faire toute la lumière sur ce drame dont les enquêtes sont déjà en cours.

Il faut préciser que le feu Casimir Dégbey, dont l’autopsie du corps sans vie déposée à la morgue de l’hôpital de zone d’Aplahoué se fera lundi prochain en présence d’un membre de la famille, laisse derrière lui deux veuves dont une en état de grossesse et quatre orphelins.

Pour rappel, c’est la deuxième fois qu’une scène du genre se produit à Dogbo, toujours avec les agents de EBOMAF. La première personne tuée en 2016 était un jeune de Houédjamey recruté pour assurer le gardiennage de la carrière où ils extraient de la latérite.




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »