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Les deux pays voisins traversent de vives tensions depuis le coup d’État du 30 aout dernier. Des tensions qui se sont ravivées il y a quelques jours.
Si le Gabon et l’Angola traversaient déjà de vives tensions, c’est au cours du sommet de la communauté des États d’Afrique Centrale CEEAC, vendredi dernier, qu’elles se sont exacerbées. Lequel sommet a d’ailleurs maintenu la suspension du Gabon.
Selon plusieurs sources, des tensions ont éclaté au sein du siège de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), au Gabon, entre les employés et la nouvelle direction du puissant secrétaire général, l’angolais Gilberto da Piedade Verissimo. Nommé dans cette institution, l’angolais remis à plat des contrats des agents et aurait accordé plus de places aux Angolais dans l’organisation. La colère ayant eclaté sur les réseaux ou des groupes WhatsApp. La direction y aurait vu une opération de déstabilisation. Gilberto da Piedade Verissimo aurait d’ailleurs milité pour que le siège de la CEEAC déménage à Malabo.
Vendredi, lors du sommet en Guinée Équatoriale, la presse gabonaise raconte que le président Lourenço aurait fait un passage éclair juste pour voter en faveur du maintien des sanctions. La CEEAC a d’ailleurs maintenu la suspension du Gabon.
Après les tensions au cours du sommet de Malabo, le ministère gabonais des Affaires étrangères a écrit aux autorités angolaises pour annoncer le retour de son ambassadeur. Nos sources indiquent que le diplomate gabonais a été rappelé officiellement « pour consultations ».
Le Gabon et l’Angola traversent une période de crise depuis le coup d’État du 30 août. On aura d’ailleurs constaté que le président angolais Joao Lourenco est le seul chef d’État de la sous-région que le général Oligui Nguema n’a pas encore rencontré en privé. Si officiellement on met en avant un agenda incompatible côté angolais, il se peut selon nos sources que le problème soit un peu plus grave.
Toujours selon nos sources, l’ambassadeur angolais au Gabon ne porterait pas à cœur le nouveau pouvoir suite au coup d’État. Pour lui rendre la pièce de sa monnaie, les officiels gabonais se seraient absentés lors des cérémonies pour l’anniversaire de l’indépendance de l’Angola à Libreville en novembre.
Essama Aloubou
