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La menace à peine voilée est contenue dans une lettre adressée le 19 février 2024 par le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, au secrétaire général des services du Premier ministre.
« (…) J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir réitérer aux ministres assurant la tutelle technique de ces entités publiques, les très hautes instructions du chef de l’Etat réglementant les déplacements à l’étranger des responsables susvisés. Vous voudrez bien préciser à leur intention, que des sanctions appropriées seront désormais prises à l’encontre de tout haut responsable qui s’aviserait de quitter le territoire national, sans l’autorisation préalable du chef de l’Etat », peut-on lire dans cette correspondance, du Secrétaire général de la présidence de la République.
Le collaborateur de Paul Biya indique que « des instructions spécifiques ont d’ores et déjà été données aux autorités aéroportuaires et aux responsables des forces de sécurité, en vue de la stricte application des très hautes instructions présidentielles relatives à la sortie du territoire national des hauts responsables concernés ».
A en croire le proche collaborateur de Paul Biya, ce rappel à l’ordre à l’intention des dirigeants des entreprises publiques, participe de la mise en œuvre des directives présidentielles relatives à la réduction des dépenses de fonctionnement de l’État.
On se rappelle qu’en janvier dernier, le chef de l’État prescrivait déjà au gouvernement la « rationalisation des dépenses publiques de fonctionnement », dans le but de réduire le train de vie de l’État généralement jugé très exorbitants.
Essama Aloubou
