La mission lui a été confiée lors du 33e sommet ordinaire de l’organisation terminé le 10 février à Addis-Abeba. Désormais, le chef de l’État ghanéen aura la lourde charge d’impulser la création d’institutions financières panafricaines qui seront dépendantes de l’Union africaine (UA).
Concrètement, Nana Akufo Addo devrait s’atteler à accélérer la mise sur pied de la Banque centrale africaine (ACB), du Fonds monétaire africain (AMF), de la Banque africaine d’investissement (AIB) et de la Pan-African Stock Exchange.
Des institutions dont la création a été prévue par le traité d’Abuja adopté en 1991, et l’article 19 de l’Acte constitutif de l’Union africaine, adopté en 2000.
Le président ghannéen devra à cet effet, travailler avec les pays hôtes – le Cameroun pour l’AMF, le Nigeria pour l’ACB et la Libye pour l’AIB – afin d’accélérer les signatures et ratifications des pays du continent au projet, au nombre de 26 aujourd’hui.
En désignant Nana Akufo Addo, l’UA souhaite donc apporter un nouveau souffle à ces projets.
Selon le numéro Un ghanéen, ces institutions continentales « sont des conditions préalables à la réussite de la mise en œuvre de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (Zleca). (…) Le continent n’a d’autre alternative que de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’aide extérieure et des biens importés et de commencer à mobiliser des ressources intérieures pour financer son développement, et diversifier son économie ».
Pour le président ghanéen, la mise en place de ces institutions est « essentielle pour une meilleure mobilisation des ressources sur le continent ».
Rappelons que cette année 2020 est l’année d’entrée en vigueur de la Zleca, dont le siège permanent sera implanté à Accra.