Cinq personnes présumées appartenir à un réseau de trafic d’antiquités au Proche et au Moyen-Orient sont dans les mailles de la police depuis lundi. Les œuvres d’arts provenaient de zones à risque avant d’être revendues sur le marché français. Ce trafic évalué à plusieurs dizaines de millions d’euros est suivi depuis plusieurs années, selon Rfi.
Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels, l’OCBC, ont ouvert le dossier en 2018. Des centaines d’antiquités vendues par la maison Pierre Bergé auraient en réalité été pillées dans des pays où l’instabilité politique permettaient aux trafiquants de voler ces œuvres, renseigne la même source.
Le média indique que ces biens venus d’Egypte, de la Libye du Yémen ou encore de la Syrie, étaient acheminés en France pour être revendus. Parmi les cinq personnes interpellées ce lundi, on retrouve un directeur et un expert de la maison de vente Pierre Bergé qui auraient caché l’origine des biens afins de pouvoir les revendre sur le territoire français.
Trois autres personnes, dont un grand marchand d’art parisien, se sont également retrouvées en garde à vue. Les enquêteurs sont parvenus à retrouver des intermédiaires et à reconstituer les trajets de certaines de ces œuvres, avance notre source.
Ce dossier a abouti à l’ouverture d’une information judiciaire en février pour recel de vol en bande organisée, association de malfaiteurs, faux et usage de faux. Des délits pouvant entraîner des peines allant de 3 à 10 années de prison.