Tel un coup de poignard, le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, a chargé Carlos Ghosn, dans une lettre interne adressée à ses employés, sans toutefois cité ce . Dans la note dont Rfi.fr a obtenu copie, ce dernier a fait part de ses sentiments après avoir diligenté l’enquête interne qui a abouti à l’arrestation, puis à l’éviction du patron français de Nissan
Pressenti pour remplacer Carlos Ghosn à la tête du conseil d’administration du groupe japonais, Hiroto Saikawa revient sur le « choc »qu’il a créé cette semaine dans le monde de l’automobile en déboulonnant le bâtisseur de l’empire Renault-Nissan-Mitsubishi Motors sans mentionner une seule fois son nom.
« Ce que nous avons trouvé dans notre enquête, est intolérable. Vous seriez surpris si vous lisiez vous-mêmes les résultat qui ont conduit le patron français dans une cellule », a-t-il écrit.
Hiroto Saikawa, qui a travaillé durant vingt ans aux côtés de Carlos Ghosn, écrit qu’il ne peut pas détailler pour le moment les griefs portés contre son ancien mentor. « Il s’agit avant tout de minimiser les conséquences de la crise sur nos opérations, de préserver l’alliance avec Renault », explique t-il.
Un peu plus tôt, renseigne le site de RFI, le directeur général de Nissan avait dénoncé le trop long règne de Carlos Ghosn, son côté obscur.
« Certes, il a beaucoup fait pour Nissan, mais ce sont d’abord les salariés et leurs familles qui ont fait des sacrifices » pour redresser le constructeur automobile.
« Je n’ai pas encore digéré l’affaire, c’est très dur », confie encore Hiroto Saikawa. « Nous ne pouvons pas gâcher le passé. L’image de Nissan ne doit jamais être détruite ».