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L’ONG Reporter Sans frontières indique que le cas de l’ancien directeur général de la chaine publique camerounaise est une « épreuve du temps et de la répétition ».
Reporter Sans Frontire déplore qu’Amadou Vamoulké a déjà passé plus de 2 000 jours en détention préventive à la maison d’arrêt de Kondengui à Yaoundé. Selon l’ONG, « Amadou Vamoulké a été conduit 137 fois de sa cellule au tribunal criminel spécial de Yaoundé depuis son arrestation en 2016, dont 57 fois en 2022. Ces audiences à répétition n’ont toujours pas abouti à un jugement ». Ces informations sont contenues dans le bilan 2022 dressé par Reporters sans frontières (RSF) identifie 533 journalistes détenus dans le monde. Dans ce lot, huit sont présentés comme les cas les plus marquants de détention de journalistes en 2022. Amadou Vamoulké (photo), l’ancien directeur général de la CRTV, est compté dans ce groupe de huit journalistes. Ce que RSF explique en présentant le procès du Camerounais comme une « épreuve du temps et de la répétition ».
Si les autorités camerounaises n’ont pas encore réagi à ce rapport, il convient de rappeler que pour Yaoundé, Amadou Vamoulké est poursuivi pour crime économique. « Les autorités, qui l’accusent de détournement de fonds, n’ont jamais présenté le moindre élément de preuve tangible », lit-on dans le rapport.
En 2022, RSF note une hausse de 13,4 % du nombre de journalistes détenus dans le monde comparativement à l’année dernière. « À peine plus d’un tiers des journalistes détenus a fait l’objet d’une condamnation. Les autres (63,6 %) sont en détention sans avoir été jugés », rapporte le bilan de RSF.
Essama Aloubou
