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Le Nigeria sécurise les transactions financières vers le Cameroun

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Cette mesure, qui vise à lutter contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, fait suite à l’inscription du Cameroun sur la liste des pays sous surveillance renforcée.

Le Nigeria vient de prescrire le renforcement des transactions financières envers le Cameroun. L’information est contenue dans une lettre administrative adressée le 6 juillet 2023 aux banques et institutions financières en activité au Nigeria. « L’attention des banques et autres institutions financières est attirée sur les résultats de la plénière du Groupe d’action financière (Gafi) menée du 21 au 23 juin 2023, et l’ajout du Cameroun, du Vietnam et de la Croatie à la liste des juridictions sous surveillance renforcée. (…) Par conséquent, les vérifications renforcées doivent être appliquées, dans les cas graves, des contre-mesures peuvent devoir être mises en œuvre pour sauver le système financier international », lit-on dans la note de la banque centrale du Nigeria et dont Africatopsuccess.com a tenu copie.

Cette mesure des autorités nigérianes intervient alors que le Cameroun et deux autres pays viennent d’être inscrits sur la liste « grise des pays sous surveillance renforcée » du Gafi, un observatoire international de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Selon le Gafi, ces pays présentent des « déficiences stratégiques dans leurs régimes » de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

En proie à une guerre de  revendications séparatistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun depuis 2017, le Nigeria, pays frontalier, a toujours été présenté comme la base arrière des séparatistes camerounais. Du fait d’une longue frontière poreuse et des interactions entre les populations aux frontières des deux pays, de nombreuses transactions et autres échanges se font dans l’informel. Et échappent de ce fait aux différents dispositifs règlementaires mis en place par les pouvoirs publics pour contrôler les flux entre les deux pays.

Essama Aloubou




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