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Maroc: un institut pour lutter contre les discours radicaux des imams

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Les discours radicaux des imams créent parfois des divisions au seins de la population. Le Maroc semble apporter une solution à ce phénomène. C’est par l’entremise de la mise en place de l’Institut Mohammed VI de formation des imams de Rabat. L’établissement forme depuis 2015 des acteurs religieux de plusieurs pays.

« Dialogue », « cohabitation » et « islam du milieu »: c’est le credo de cet institut qui reçoit des marocains pour leur formation. Mais en dehors des nationaux, beaucoup d’étrangers viennent renforcer leurs capacités. Ils sont issus d’une dizaine de pays notamment du Mali, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, du Sénégal, du Tchad, du Nigeria, de la Gambie, du Gabon et de la France.

Placé sous la tutelle du roi Mohammed VI, la mission du centre se veut grand acteur de la diplomatie religieuse du pays. Dirigé par Abdeslam Lazaar, Il vise à lutter « contre les discours radicaux ».

La recrudescence des actes de violence consécutifs à la monté du radicalisme reste préoccupante. En 2015, 1.600 Marocains ont été recensés en Irak et en Syrie. Une vraie menace pour le Maroc et les autres pays. Voilà pourquoi le pays espère apporter sa contribution pour inverser la tendance.

Dans cet institut, les apprenants comprennent que l’islam est une religion de paix et de juste milieu, de dialogue et de cohabitation pacifique avec différentes communautés.

Au total, ils sont 1.300 étudiants, hommes et femmes, à suivre des cursus de deux ou trois ans. Les hommes sont appelés à devenir des imams et les femmes mourchidates (prédicatrices).

« En début de cursus, il arrive que des étudiants présentent des idées erronées en raison d’une mauvaise compréhension de l’islam… Les professeurs commencent par corriger les concepts erronés et démonter par l’argumentation les mauvaises interprétations des takfiristes » (extrémistes). Parmi les cours que nous dispensons, il y a une étude introductive au christianisme, au judaïsme et à la comparaison des religions. Ces matières donnent aux étudiants une vue globale sur les autres religions pour pouvoir cohabiter avec les autres communautés », explique le directeur à l’AFP.

En 2003, le Maroc avait été frappé par une vague d’attentats à Casablanca qui a fait 33 morts. Le pays s’évertue depuis pour encadrer le champ religieux, à travers la promotion d’un islam « tolérant ».




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