BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / EUROPE / Nathalie Loiseau: la tête de liste de LaREM, abonnée aux bourdes ?

Nathalie Loiseau: la tête de liste de LaREM, abonnée aux bourdes ?

Partagez ceci :

Une communication particulièrement désastreuse…Nathalie Loiseau est au centre d’un tourbillon de critique au risque d’y laisser des plumes. La polémique est loin de retomber après que Médiapart ait révélé que la tête de liste de LaREM aux européennes, ait figuré sur une liste d’extrême droite lors des élections étudiantes en 1984. Du pain bénit l’opposition qui charge vertement la candidate de LaREM

Pour Sibeth Ndiaye la porte-parole du gouvernement qui prend la défense de Loiseau, « c’est insultant de penser que Nathalie Loiseau a pu épouser les thèses de l’extrême droite ».

Son bref passage par l’extrême droite… à son insu?

Après avoir farouchement nié, puis répliqué au lance-flammes contre une enquête de Mediapart, Nathalie Loiseau a tardivement admis une “erreur de 35 ans” pour avoir figuré sur une liste d’extrême droite à des élections étudiantes en 1984. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, moquée notamment pour son aspect austère, elle explique avoir “accepté, par amitié, de figurer sur une liste où il y avait des gens de droite, des gaullistes, mais où il y avait aussi des gens d’extrême droite et ça je ne le savais pas”. Une méconnaissance de ses colistiers jugée peu crédible après plus de trois ans d’études à Sciences Po, le très réputé Institut d’études politiques de Paris.

Sa stigmatisation des futurs énarques musulmans
Interrogée en mai 2015 par BFM Business, alors qu’elle dirigeait encore l’ENA, Nathalie Loiseau s’enthousiasmait de “l’enrichissement formidable des élèves étrangers venant des cinq continents” recrutés par la prestigieuse école. Quatre mois après les attentats à Charlie Hebdo et à l’Hyper cacher, la directrice de l’ENA rappelait à juste titre que la laïcité “n’a pas pour objectif de stigmatiser les uns et les autres parce qu’ils ont des convictions religieuses”. 

Pourtant, à une question sur les signes religieux, notamment vestimentaires, que des élèves (venant de France et aussi de tous les autres continents) seraient tentés d’afficher à l’ENA, la réponse de Nathalie Loiseau désignait uniquement… les futurs énarques musulmans. 

“On applique la loi, c’est extrêmement simple. Nos élèves sont déjà des fonctionnaires stagiaires. Ils sont des collaborateurs du services public. Donc, quand on a des élèves de confession musulmane, on leur dit avant même qu’ils entrent à l’école que les signes religieux sont interdits comme collaborateurs du services public” expliquait-elle alors, sans citer d’autres religions dont les signes visibles d’appartenance contreviendraient, eux aussi, à la loi française. 

Son invitation à une messe en période électorale 
En visite sur l’île de la Réunion mi-avril, Nathalie Loiseau a déclenché une polémique en annonçant sa présence à une messe catholique dans son agenda officiel diffusé aux médias. Un office “ouvert à la presse” selon un premier document… modifié après la colère de plusieurs responsables de gauche qui se sont empressés de dénoncer, Jean-Luc Mélenchon en tête, une atteinte grave à la laïcité. Un mélange des genres désapprouvé jusqu’au sein du gouvernement. “Personnellement, je n’y vais pas (à la messe) et je pense que, voilà, il y a aussi des principes de laïcité dans notre pays” a ainsi commenté son ancienne collègue, Élisabeth Borne, ministre des Transports.  
Bien que rayées de son agenda officiel, les génuflexions de la tête de liste LREM aux européennes ont bel et bien été filmées. À la sortie de l’église, Nathalie Loiseau a dit avoir communié “en tant que pratiquante, d’abord”. Et aussi comme une personnalité politique en campagne cherchant à draguer l’électorat catholique? 

Sa sortie “atroce” sur le “shopping de l’asile”
Cette fois encore, elle a reconnu une formulation “pas heureuse”. En mai 2018, alors ministre des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, s’est attirée l’ire d’une partie de la classe politique après avoir évoqué au Sénat le “shopping de l’asile” de certains migrants à leur en arrivée en Europe. Un mois après avoir publié deux tweets dans lesquels elle admettait avoir eu recours à une expression “pas heureuse”, Nathalie Loiseau qualifiait finalement sur RTL d’“atroce” le terme employé devant les sénateurs, se désolant au passage d’avoir été chaleureusement félicitée par le Rassemblement national (ex-FN). 

Sa candidature pas vraiment spontanée
Elle avait soigneusement réservé son effet d’annonce pour la toute fin de son duel avec Marine Le Pen. Malheureusement, la présidente du Rassemblement national lui a un peu gâché sa déclaration de candidature. Profitant de sa présence dans L’Emission Politique de France 2, mi-mars 2019,  Nathalie Loiseau, alors ministre des Affaires européennes, s’est dit “prête à être candidate” aux prochaines élections européennes. “Marine le Pen, vous avez réussi à me faire changer d’avis. J’avais dit sur ce plateau que je ne serais pas candidate. […] Ce soir, c’est vrai je suis prête à être candidate”, a affirmé Nathalie Loiseau, tout en précisant que son mouvement n’était pas averti de cette décision. Cela n’a pas empêché Marine Le Pen de pousser un grand éclat de rire et de gêner la déclaration de candidature de son interlocutrice, qu’elle a jugée “téléguidée”. 
Une déclaration de candidature également qualifiée de “trop théâtrale pour ne pas dire ridicule” par certains observateurs.

Le HuffPost



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »