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Quand le Premier ministre malien s’emporte violemment à la tribune de l’ONU

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Samedi 24 septembre, à la tribune des Nations unies, le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga a laissé éclater sa colère, lors d’un discours jugé « très offensif ». Dans son allocution qui fait le tour des réseaux sociaux depuis plusieurs heures, ce dernier a chargé Paris, mais aussi les présidents ivoirien, nigérien et bissau-guinéen.

En théorie, renseigne Jeune Afrique, chaque pays dispose de très exactement 15 minutes pour que son représentant prononce un discours à la tribune des Nations unies.

Mais Abdoulaye Maïga s’en est octroyé 45.

Abordant le sujet le plus brûlant du moment, celui de la détention de 46 Ivoiriens dans son pays, Abdoulaye Maïga n’a retenu ni ses coups ni ses effets. Ceci, devant une poignée de bruyants supporters.

Et l’atmosphère d’ordinaire ouatée de la salle de l’Assemblée générale, à New York, est devenue tout à coup électrique.

 Des « mercenaires », a-t-il répété malgré les dénégations d’Abidjan, qui ne cesse d’assurer que ces militaires venaient en mission pour la Minusma.

Ils ont « dissimulé leur identité en mettant sur leur passeport qu’ils étaient peintres ou maçons. Et cela dans le destin funeste de déstabiliser le pays. Si ce n’est pas possible à Lisbonne ou ailleurs, ça ne le sera pas à Bamako », a-t-il lancé.

Il a qualifié le gouvernement français de «junte», ainsi qu’à plusieurs responsables africains et au secrétaire général de l’ONU.

Évoquant le retrait des militaires français de la force Barkhane du Mali, il a estimé lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies que le Mali avait été «poignardé dans le dos par les autorités françaises».

« Les autorités françaises, profondément anti-françaises pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des lumières, se sont transformées en une junte au service de l’obscurantisme», a déclaré, trois fois, le colonel Maïga désigné Premier ministre par intérim en août par le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta.

Le Premier ministre par intérim a rejeté les déclarations du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a affirmé, il y a quelques jours lors d’une interview à RFI et France 24, que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet n’étaient pas des «mercenaires», contredisant les accusations de Bamako.

« Souffrez que je vous exprime mon profond désaccord suite à votre récente sortie médiatique», a lancé le colonel, qualifiant l’affaire de «bilatérale et judiciaire».

Alors que cette affaire a tourné à la crise diplomatique entre les deux pays voisins, il a estimé que cela «ne (relevait) pas des attributions du secrétaire général des Nations unies».

« Monsieur le secrétaire général, le Mali tirera toutes les conséquences de droit de vos agissements», a-t-il ajouté, avant de répéter sa demande d’une réforme de la force de maintien de la paix de l’ONU au Mali, la Minusma, en cours de revue par l’ONU.




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