La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) va accélérer son retrait du pays à partir de décembre prochain.
Le vice-premier ministre congolais, ministre des Affaires étrangères et de la Francophonie, Christophe Lutundula, et la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, ont signé mardi à Kinshasa une note sur le retrait accéléré, progressif, ordonné et responsable de la MONUSCO de la RDC.
Ce plan de retrait est consécutif à la volonté exprimée en septiembre par le président congolais Félix Tshisekedi de voir la mission onusienne accélérer son retrait du pays.
« Il faut que ce soit un modèle de retrait qui va nous donner davantage de respectabilité internationale, et qui va contribuer à améliorer l’image de notre pays. Ce document contient un volet plan de désengagement de la force, et un volet de transfert des responsabilités et charges de la MONUSCO vers le gouvernement. Il y a aussi un mécanisme d’évaluation trimestriel pour nous permettre de faire un état des lieux régulier et minimiser toutes les ruptures brutales qui pourraient créer un vide sécuritaire », a déclaré le ministre Lutundula.
La cheffe de la MONUSCO a quant à elle remercié les « partenaires congolais pour la signature de ce plan de désengagement qui marque l’aboutissement d’un long processus ». « Nous restons déterminés à travailler avec les autorités congolaises en vue d’un retrait accéléré de la MONUSCO qui consolide les acquis obtenus pendant la présence de la Mission en RDC. Nous avons travaillé conjointement et dans un esprit constructif de collaboration et de respect mutuel pour atteindre ensemble cet objectif fixé par le Conseil de Sécurité », a indiqué Mme Keita.
Créée en novembre 1999 sous l’appellation MONUC, la MONUSCO compte plus de 23 000 personnes, civils comme militaires. Depuis 2022, des voix s’élèvent au Congo pour demander le départ de la mission onusienne jugée inefficace en raison des conflits qui sévissent à l’est de la RDC.