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Depuis plusieurs mois, ce guérisseur était accusé de combiner la pharmacopée traditionnelle et la médecine moderne pour ses traitements. Alors qu’il n’avait pas de connaissance en matière de médecine moderne, ses interventions avaient causé plusieurs décès.
On déplorait l’absence d’hygiène, utilisation de produits pharmaceutiques périmés, entre autres.
Plusieurs plaintes qui avaient été déposées contre lui ont poussé le Préfet du département du Guera, M. Salahadine Ahmat Mahamat, de faire une descente chez le guérisseur.
Ce dernier a été arrêté par les forces de l’ordre, il sera présenté à la justice, qui déterminera sa peine.
Le phénomène des guérisseurs qui se livrent à ses pratiques dangereuses est fréquents au Tchad. Il y a quelques années, l’inspecteur général du ministère de la Santé publique, Abderamane Mbodou Choukou, a, lors d’un point presse tenu à N’Djaména, avait dénoncé les pratiques « dangereuses » de certains guérisseurs traditionnels qui sillonnent le pays sous prétexte de prodiguer des soins.
« Ces individus de moralité douteuse constituent un vrai danger pour la population rurale d’une part, et pour le système de santé, d’autre part », a déploré M. Choukou, soutenant que les pseudos tradi-praticiens ne proposent ni médecine traditionnelle ni médecine conventionnelle.
Plus grave encore, regrette M. Choukou, ces personnes prétendent diagnostiquer toutes les maladies et, avec une liste de produits pharmaceutiques, proposent un traitement à un coût très exorbitant.
Essama Aloubou
