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Togo: l’avenir des travailleurs du secteur minier se décide à Kpalimé

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Située à 120 km de la capitale togolaise, la ville de Kpalimé grouille de monde depuis ce mercredi 21 novembre. Autorités gouvernementales, organisations de la société civile, centrales syndicales, autorités traditionnelles prennent part à la 6é édition du Forum Solidarités Sociales des Travailleurs du Togo (FSSTT. L’édition de cette année est axée sur le thème: « Le travail décent, les droits humains et la responsabilité sociétale des entreprises dans le secteur minier au Togo et dans l’espace communautaire (UEMOA/CEDEAO) : Quelles alternatives pour une gouvernance partagée et une transformation économique, sociale et environnementale viable ».

Les travaux ont été ouverts par le préfet de Kloto, Bertin Assan, représentant  le ministre de la Fonction publique Gilbert Bawara à la cérémonie d’ouverture du forum.

D’entrée de jeu, ce dernier s’est félicité que « le forum se tient à un moment où les réformes salutaires menées par le gouvernement, portent leurs fruits », citant pêle-mêle les progrès substantiels réalisés par le Togo selon les meilleurs évaluateurs internationaux à l’instar de « Doing business »,  « Mô Ibrahim » et « Millenium Challenge Corporation » (MCC).

Pour le ministre en charge de la Fonction publique et de la Réforme administrative, ce forum vient à point nommé car, dit-il, « les propositions et les recommandations qui en sortiront issues nous permettront de mutualiser nos énergies pour créer une coalition en vue de l’élimination de la pauvreté et contre une prospérité partagée ».

Tout en reconnaissant que la situation sociale et environnementale dans le secteur minier au Togo est préoccupante, M Bawara a affirmé que « le développement du Togo ne saurait être atteint en sacrifiant sur l’autel de la croissance les travailleurs, l’environnement, les conditions de vie des populations hôtes des zones minières ».

Face aux défis liés à l’amélioration des conditions de vie et de travail dans ce secteur, le ministre de la fonction publique a laissé entendre que le gouvernement entend « agir sur plusieurs fronts ».

Dans son intervention, le coordonnateur de l’Ong SADD, par ailleurs coordonnateur technique du FSSTT, a dressé un tableau sombre de l’état des lieux du secteur minier au Togo. Et ceci, en dépit de son contexte « prometteur ».

Les industries extractives ont représenté 18,5% des exportations du Togo et contribué à 3,5% du PIB en 2017. L’activité minière est en forte progression avec une contribution au secteur secondaire qui est passé de 2,1% à 17% en 5 ans. En 2014, le Togo a tiré 4 % de ses recettes totales des activités minières, les exportations du secteur extractif représentant 22 % du total des exportations.

Pour corriger le tir, le premier responsable de SADD soutient que « seules une revalorisation socio juridique, son applicabilité effective et une gestion transparente des ressources pourront garantir le respect des droits humains dans le secteur, générer et garantir des retombées économiques, sociales et financières importantes, et une juste et équitable répartition en termes de contribution à l’économie nationale, de création d’emplois directs et indirects décents et de développement local soutenu via les infrastructures socioéconomique créées et la mise en œuvre de la responsabilité sociétale des entreprise. 

Ce que soutient SADD, souligne M Dossou, est fort heureusement la position du gouvernement aujourd’hui avec l’ITIE et son Programme de Développement et Gouvernance Minière conclu avec la Banque Mondiale depuis 2015.

A noter que les participants à ce forum sont issus du Togo, pays d’accueil mais aussi d Burkina Faso, de la Guinée Conakry, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal.

Les panels de communication aussi riches que diverses, suscitent de vifs débats qui s’animent dans un grand hôtel de la ville de Kpalimé. Cela démontre l’intérêt particulier que revêt cet cadre d’échanges auprès des participants.

 

 

 




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