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Najla Bouden, la première femme à diriger un gouvernement en Tunisie, a été remplacée par un ancien haut cadre de la Banque centrale, Ahmed Hachani.
Sans donner d’explications, le président tunisien Kais Saied a mis fin aux fonctions de la Première ministre Najla Bouden. La première femme à diriger un gouvernement en Tunisie a été remplacée par un ancien haut cadre de la Banque centrale, Ahmed Hachani.
Selon plusieurs medias locaux, ce limogeage est dû au mécontentement du président Saïed face à un certain nombre de pénuries dans le pays, en particulier de pain dans les boulangeries subventionnées par l’État.
Dans le communiqué qui nomme le nouveau premier ministre, le chef de l’Etat tunisien a d’ailleurs demandé de « surmonter des défis colossaux ».
Inconnu du grand public, le nouveau chef de gouvernement a été cadre à la Banque centrale, et a étudié à la Faculté de droit de l’Université de Tunis où Kaïs Saïed a enseigné le droit constitutionnel, a-t-il affirmé sur les réseaux sociaux.
Nommé, il a tout de suite prêté serment devant le président Saïed, qui lui a souhaité « bonne chance dans cette responsabilité » prise « dans une conjoncture spécifique ».
Le nouveau chef du gouvernement tunisien doit donc surmonter des « défis colossaux avec une volonté solide et forte, afin de protéger notre patrie, notre État et la paix sociale », d’après le président.
La Tunisie est étranglée par des pénuries de pain subventionné dans plusieurs régions.
Najla Bouden avait été nommée par Kaïs Saïed, le 11 octobre 2021, un peu plus de deux mois après que le président s’était octroyé les pleins pouvoirs le 25 juillet en limogeant son Premier ministre de l’époque et en gelant le Parlement.
Essama Aloubou
