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Les syndicats de la presse annoncent plusieurs manifestations dans la capitale Conakry suite à des perturbations sur les ondes radios et le retrait de certaines chaines du bouquet satellite Canal Plus. Ces manifestations représentent pour les syndicats un moyen de pression sur les autorités guinéennes.
Face au silence de la Haute Autorité de la communication et pas convaincus par les arguments de menaces sur la sécurité nationale justifiant ces coupures, les médias guinéens avaient lancé sans succès un ultimatum aux autorités pour un retour à la normale.
Le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SSPG) a donc décidé de mettre en œuvre un plan de riposte pour le 18 janvier.
« Ce plan comprend ce que nous avons appelé « déferlement humain sur Conakry » et qui va consister à venir au niveau des grands ronds-points de la capitale et des préfectures environnantes, où les citoyens viendront exprimer leur désapprobation vis-à-vis de tout ce que les autorités font pour remettre en cause leur droit absolu à l’information », explique le syndicat.
Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, dénonçait il y a quelques jours « une répression accrue » dans le pays contre des « journalistes harcelés, intimidés, agressés ».
« (…) Il faut aussi que les uns et les autres considèrent que la liberté de la presse va avec la responsabilité. Pour le reste, ce sont les accusations qui n’ont aucun fondement, et moi je ne je ne prête pas attention à ça. S’ils veulent manifester, qu’ils manifestent. Moi, cela ne me dérange absolument pas », a réagi Ousmane Gaoual Diallo, le ministre des Télécommunications déclaré « ennemi de la presse ».
