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La crise dans les zones anglophones du Cameroun ne cesse de s’enliser. Mercredi, le ministre camerounais de la Défense a appelé les ressortissants étrangers de la zone à l’extrême prudence suite à la mort d’un missionnaire américain tué par balle dans le Nord-Ouest.
Dans son communiqué, rapporte africanews.com, Beti Assomo a demandé à tous les étrangers qui auraient de bonnes raisons de rester dans le milieu de signaler leur présence. “ Aux ressortissants étrangers dont la présence serait véritablement indispensable (en zone anglophone), signalez aux autorités administratives et forces de défense et de sécurité vos mouvements dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest en raison des attaques de groupes terroristes et bandes armées qui y sont régulièrement enregistrés” a-t-il affirmé.
Cette annonce fait suite à l’assassinat mardi, de Charles Wesco, un missionnaire américain de 44 ans. Ce dernier a reçu une balle à la tempe alors qu’il se trouvait à bord de son véhicule en compagnie de son épouse, de son fils et de son chauffeur. L’incident s’est produit à Bambui, à 14 km de Bamenda, capitale de la région anglophone du Nord-Ouest.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs séparatistes des régions anglophones – en proie à un violent conflit – ont quant à eux imputé la responsabilité de sa mort à l’armée camerounaise. Le département d’État américain s’est gardé d’accuser un bord ou l’autre, en insistant sur le fait que Yaoundé avait promis une « enquête approfondie » sur la mort de Wesco.
« Nous avons été en contact avec de hauts responsables de la sécurité gouvernementale du Cameroun et nous estimons que la victime s’est retrouvée prise dans des tirs croisés », a déclaré Robert Palladino, un porte-parole de la diplomatie américaine. Il a appelé les rebelles séparatistes et les forces gouvernementales camerounaises à entamer « immédiatement un dialogue ouvert et sans conditions ».
L’ambassade américaine alerte régulièrement ses citoyens d‘éviter les déplacements dans les zones en crise depuis l’enlisement des crises.
