Alors que la mort du président tchadien a été annoncée ce mardi 20 avril par l’armée, il s’en est suivi la suspension de la Constitution ainsi que la dissolution du gouvernement et du Parlement.
Le président de l’Assemblée nationale aurait refusé d’assurer l’intérim en évoquant son âge avancé et surtout la complexité de la situation sécuritaire.
L’armée a donc pris les rênes du pouvoir depuis 24h déjà s’octroyant les pleins pouvoirs, ce qui n’est prévu nulle part dans la Constitution révisée de décembre 2020. La société civile, l’opposition ainsi que des partis issus de la majorité présidentielle exigent le retour à l’ordre constitutionnel et n’accordent aucune légitimité au conseil militaire.
« Nous réclamons un gouvernement de transition qui soit géré par les civils », a indiqué Demba Karion, du mouvement citoyen Tournons la page-Tchad.
Pour l’heure, le nouveau pouvoir tchadien a annoncé une série de mesures très strictes : un couvre-feu de 18h à 5h du matin, la fermeture des frontières. Le pays entre dans une période transitoire de 18 mois.