Du père à la fille…Une page se tourne au Rassemblement national (RN). Après onze ans à la tête du parti, Marine Le Pen, qui avait succédé en 2011 à son géniteur Jean-Marie, a cédé samedi 05 novembre sa place à Jordan Bardella, élu avec près de 85% des voix face à Louis Alio. Il devient ainsi le premier chef du parti à ne pas porter le nom Le Pen.
À la veille de l’élection, le fondateur du parti d’extrême droite avait ironisé sur cette passation de pouvoir entre sa fille Marine Le Pen et Jordan Bardella.
« On ne peut que regretter » que le RN ne soit plus dirigé par un membre de la famille Le Pen, s’amuse Jean-Marie Le Pen, en retrait de la vie politique, dans une vidéo publiée sur son compte Twitter vendredi.
« Sur le plan personnel, c’est une petite vanité propre mais dont on peut se passer », déclare-t-il en riant.
Avant de dresser, plus sérieusement, le portrait-robot du président idéal selon lui.
« Ce qui est important c’est que le président du Rassemblement national soit un bon patriote, quelqu’un d’intelligent, de courageux, capable de résister à toutes les pressions qu’il ne manquera pas de subir », précise Jean-Marie Le Pen.
Âgé de 94 ans, Jean-Marie Le Pen a passé les rênes de son parti à sa fille Marine en 2011.
Depuis, cette dernière a mis en place une stratégie de dédiabolisation, qui n’a pas été sans passer par un effacement progressif de son père, connu pour ses propos racistes et antisémites.
Il a notamment été condamné pour contestation de crime contre l’humanité, provocation à la discrimination et provocation à la haine et à la discrimination ethniques.