En France, les esprits s’échauffent face à l’adoption du projet de loi à l’Assemblée, relatif à la réforme des retraites. Et la mobilisation ne faiblit pas, à l’appel de l’intersyndicale.
Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ce samedi 11 février.
L’ambition pour les grévistes est de « mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs », le 7 mars, si le gouvernement et le Parlement « restent sourds ».
Les principaux syndicats restent mobilisés et une nouvelle journée d’action est programmée le jeudi 16 février, à la veille de la fin de l’examen du projet de loi à l’Assemblée nationale.
Le mot d’ordre reste le même : l’abandon de la réforme qui prévoit notamment un report de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite.
Une mobilisation est par ailleurs envisagée les 7 et 8 mars, hors vacances scolaires, au moment où le texte sera débattu au Sénat, ont indiqué des sources syndicales.
Un durcissement du mouvement, avec le lancement d’une grève reconductible, n’est pas exclu.
« Quand quelqu’un ne vous écoute pas, vous haussez le ton. Et nous, la façon de hausser le ton, c’est de partir en grève reconductible », a prévenu jeudi Fabien Villedieu, délégué syndical chez Sud-Rail sur BFMTV.
Quelles sont les principales mesures de cette réforme des retraites ?
La réforme propose de décaler l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans en 2030 – et non pas de 62 à 65 ans en 2031, comme le chef de l’Etat l’avait annoncé pendant la campagne présidentielle – et d’accélérer l’allongement de la durée de cotisations à 43 ans dès 2027 (soit aussi un trimestre de plus par an). Mais personne ne devra travailler plus de 44 ans. Et l’âge de la fin de la décote demeurera à 67 ans.