Longtemps considéré comme l’apanage des pauvres, le fonio fait son retour dans le quotidien alimentaire de plusieurs couches sociales. Au Sénégal, rapporte la BBC Afrique, la production de fonio a connu une hausse flagrante.
Toutefois, en matière de consommation, il reste méconnu de certains Sénégalais et se heurte au riz, la céréale phare du pays.
« Pour inverser la tendance, il faut beaucoup produire. Il faut créer de la valeur ajoutée dans tous les maillons de la production de cette céréale de vie », propose Cheikh Guèye, coordinateur du Réseau des acteurs de la filière fonio (RAFF) au Sénégal.
Pourtant, la culture du Fonio ne nécessite pas de grands moyens (eau et autres) et s’adapte à toutes sortes de climats.
Le fonio peut pousser sur des sols pauvres, très digeste, il est recommandé aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes en surpoids.
Ses composants font du fonio un excellent complément alimentaire, comme les légumes. Il est également apprécié pour son bon goût.
Le fonio est considéré comme un « super food » rapporte notre source, un super-aliment capable de guérir certaines maladies.
Le fonio est considéré comme un « super food » rapporte notre source, un super-aliment capable de guérir certaines maladies.
Mais le docteur Djibril Traoré, nutritionniste et chercheur à l’Institut de technologie alimentaire de Dakar, préfère nuancer le concept de « super food ».
« Le fonio peut aider dans le traitement d’une maladie comme le diabète, de même que dans le traitement des douleurs articulaires en réduisant les inflammations », explique-t-il.
D’après certains analystes, le céréale pourrait jouer un rôle important dans la lutte contre la faim en Afrique de l’Ouest.
La composition du fonio, il faut le souligner, est globalement identique à celle du riz, du sorgho, du mil, du maïs et du blé en termes de glucides, de protides et de lipides.