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C’est une disposition en passe de faire grincer les dents au sein la classe politique malienne, si elle est promulguée par le président de la transition. Il s’agit d’une nouvelle loi qui pourrait permettre au colonel Assimi Goïta de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Adoptée il y a tout juste une semaine par le Conseil national de transition (CNT), la nouvelle loi électorale attend toujours d’être promulguée par le président, le colonel Assimi Goïta.
Cette nouvelle loi, projet phare du gouvernement, souligne RFI, a été profondément modifiée par le CNT : 92 amendements, qui ne sont pas du goût du gouvernement.
Le président Goïta promulguera-t-il tout de même le texte, avec ses amendements ? Le renverra-t-il au CNT pour une seconde lecture ?
Pour l’heure, ce qui préoccupe surtout les esprits, renseigne-t-on, c’est la possibilité d’une candidature des militaires actuellement au pouvoir à la prochaine échéance présidentielle, censée marquer la fin de la transition.
Sur la scène politique malienne, des voix s’élèvent pour mettre en garde la junte militaire contre le fait de vouloir se maintenir au pouvoir.
« Je ne crois pas que les militaires iront aux élections », balaie un ancien ministre, pourtant méfiant vis-à-vis des colonels putschistes, au micro de RFI.
Un point de vue très isolé : « ça ne nous surprend pas, c’est dans leur logique », assure un autre ancien ministre, d’une autre famille politique.
« Le risque, poursuit-il, c’est qu’une telle fourberie plonge le pays dans une nouvelle crise. » Et de rappeler que l’impossibilité pour le président comme pour les membres du gouvernement de la Transition d’aller aux prochaines élections est un engagement initial de la junte, et une exigence de la Cédéao.
« Ils veulent rester longtemps », analyse enfin un autre ex-membre du gouvernement, toujours très influent.
« Donc il faudra jouer serré pour les en dissuader. Ou alors les battre aux élections de façon démocratique. Ce qui ne sera pas facile. »
