Air France a annoncé le 17 août dernier que la suspension de ses vols à destination du Mali et du Burkina Faso, suite au coup d’État du 26 juillet au Niger et à la situation sécuritaire au Sahel, était prolongée jusqu’au 31 août. Une situation qui pénalise surtout les passagers.
La semaine dernière, en représailles à ce qu’elles considèrent comme « un manquement », les autorités maliennes de transition ont carrément annulé l’autorisation d’exploitation de la compagnie aérienne française jusqu’au mois d’octobre.
Il faut dire qu’avec cette situation délétère, l’image d’Air France a pris un coup au Mali.
La suspension de ses vols est un casse-tête pour tous les voyageurs qui avaient réservé leurs billets, mais également pour les professionnels du tourisme qui avaient vendu ces billets.
« Nous avons beaucoup de clients bloqués à Bamako qui nous interpellent tous les jours. Ils appellent à l’agence pour savoir quoi faire. J’ai orienté plusieurs clients vers Conakry, Dakar ou Abidjan, pour prendre Air France là-bas. Mais Air France ne paye pas ces billets-là : les clients doivent les payer en plus, de leur poche. Ce n’est pas tout le monde qui accepte ça », explique Sambou Cissé, co-gérant de l’agence ND Voyages à Montreuil, près de Paris, au micro de RFI.
A cela, s’ajoute un problème de coût supplémentaire. Une situation qui fruste nombre de voyageurs.
« À peu près 430 000 FCFA, donc plus de 600 euros. Ça a pris énormément d’énergie à la fin des vacances, devoir gérer au pied levé… », déplore Marie.
A noter que la compagnie aérienne française relie habituellement Paris et Bamako de manière quotidienne.