Africa Top Success Ils font l'Afrique
Alors que les écoles restent fermées au Tchad, depuis bientôt deux mois en raison d’une grève des enseignants, le gouvernement de transition a fait monter la pression.
Cette semaine, le gouvernement de transition a menacé de ne pas payer les enseignants grévistes à la fin de ce mois de décembre. C’est que depuis près de deux mois, les écoles sont restées fermées du fait que les enseignants demandent le paiement des salaires coupés pendant la crise économique traversée en 2016 et le paiement de certains arriérés. A la suite de la menace du gouvernement, la tension est encore montée d’un cran entre les deux parties.
De leur côté, les enseignants ont durci le ton, annonçant qu’ils maintiendront leur suspension de travail tant qu’ils n’auront pas satisfaction à leurs revendications. Pourtant, plusieurs rencontres entre les responsables du ministère de l’Éducation nationale et le Comité de crise du syndicat des enseignants du Tchad (Set) au sujet de la reprise des cours ont eu lieu.
« L’État nous oblige à reprendre les cours sans conditions, ce n’est pas de gaieté de cœur. Nous avons un salaire trop maigre… Nous regrettons franchement ces façons, la balle est dans le camp du gouvernement. », a expliqué Faustin Djimhoudel Djimoudouel, le président du Comité de crise du Syndicat des enseignants qui a lancé cette grève.
De son côté, le gouvernement de transition estime que les fonds disponibles dans les caisses du trésor public ne peuvent permettre de payer ces arriérés qui s’élèvent à plus de 500 milliards de francs CFA.
Essama Aloubou
