L’actuel président du Togo sera investi par son parti Union pour la République (UNIR) pour être candidat à la présidentielle de 2020. En d’autres termes, Faure Gnassingbé est sur le point de briguer un quatrième mandat au sommet de l’Etat. Voilà ce qu’a révélé ce jeudi sur la RFI, le chef de la diplomatie togolaise, le professeur Robert Dussey.
Le parti au pouvoir, UNIR détient la majorité parlementaire depuis les législatives du 20 décembre 2018. Et les élections municipales du 30 juin dernier ont aussi fait du même parti, le grand vainqueur.
Bien que contesté par la majorité de la classe de l’opposition, UNIR détient aujourd’hui plus qu’avant, le contrôle total de l’exécutif.
Au sein de l’opinion, seule une question gangrène. Le Chef de l’Etat tentera-t-il de briguer un nouveau mandat, un quatrième ? Quelques acteurs politiques se sont déjà prononcés contre cette éventualité, bien que la loi, en la Constitution de 1992 modifiée, le lui autorise.
En effet, selon la constitution modifiée, en son article 59, les mandats déjà effectués ne sont pas pris en compte à la date de la promulgation du nouveau texte. Ainsi, les deux mandats déjà effectués par Faure Gnassimgbé et celui en cours ne comptent plus, son compteur est revenu à zéro.
L’intéressé lui-même, s’était prononcé sur la question en affirmant se plier à la décision de son parti, au moment venu.
S’il y a bien un membre de ce parti interrogé sur la question, c’est bien le ministre togolais des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des togolais de l’extérieur.
« Je ne vois pas comment il ne peut ne pas être candidat. Il doit être investi par le parti mais je pense que le président a tout intérêt vu le travail excellent qu’il est en train de faire, de continuer à la transformation politique, économique et social du Togo », a confié le diplomate aux confrères de la RFI.