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Afrique du Sud : Poutine prend-il des risques en s’y rendant ?

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Le président russe Vladimir Poutine pourrait-il être arrêté s’il se rend en Afrique du Sud ? La question se pose suite au mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale contre le patron du Kremlin.

 La Cour pénale internationale (CPI) a récemment émis un mandat d’arrêt international contre le président russe Vladimir Poutine pour « crimes de guerre en Ukraine ». Le dirigeant russe pourrait donc être arrêté lors d’un déplacement à l’étranger. Et justement, Vladimir Poutine devrait se rendre en Afrique en août prochain pour le sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). L’Afrique du Sud va-t-elle alors se soumettre à la volonté de la justice internationale ou va-t-elle vouloir privilégier ses liens économiques étroits avec la Russie ?

Prétoria est partagé entre ses obligations légales internationales et les enjeux politiques et économiques donc diplomatiques.

Sur le plan purement juridique, le porte-parole du président Cyril Ramaphosa, Vincent Magwenya, a rappelé que son pays est bien « conscient de son obligation morale ». En d’autres termes, le gouvernement sud-africain sait que la loi l’oblige à mettre la main sur Vladimir Poutine. Pas si sûr. Le cas de l’ex-président soudanais Omar el-Bechir est une jurisprudence.

En juin 2015 en effet, 2015, Pretoria avait laissé Omar el-Béchir rentrer chez lui après sa participation à un sommet de l’Union africaine (UA) à Johannesburg, alors qu’un mandat de la CPI était lancé à l’encontre de celui qui dirigeait le Soudan à l’époque pour « génocide ».  Lors d’une audience inédite devant la CPI en avril 2017, l’Afrique du Sud s’était défendue d’avoir violé aucune loi ni aucune règle en refusant d’arrêter sur son sol en 2015 le président soudanais.

De 2015 à 2023, les lignes ont-elles bougé côté sud-africain pour espérer une arrestation de Vladimir Poutine lors du sommet des Brics en août prochain ? Pas évident. Comme la plupart des pays africains, l’Afrique du Sud n’a pas, malgré les multiples pressions du bloc occidental, condamné la guerre en Ukraine. Mieux, Prétoria entretient des rapports économiques et militaires très étroits avec Kremlin. Si bien qu’imaginer un Vladimir Poutine menotté sur le sol sud-africain relève d’une utopie qui n’a de sens que dans l’esprit de l’Occident collectif et ses soutiens qui présentent le dirigeant russe comme le grand Satan qui a injustement envahi l’Ukraine de l’ange Zelensky.




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