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Dix partis politiques en lice pour les sénatoriales au Cameroun sont entrés en campagne samedi dernier. Le scrutin est prévu le 12 mars prochain.
Si le parti au pouvoir est déjà sûr de rafler plus de 75% des sièges, au sein de l’opposition chaque parti y va de sa stratégie. Le PCRN (Parti camerounais pour la réconciliation nationale) de Cabral Libii, arrivé troisième aux dernières élections présidentielles, qui participe pour la première fois aux élections sénatoriales, veut profiter de l’absence du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) pour se positionner davantage.
« Nous allons à ces élections pour les gagner, évidemment. C’est la deuxième période d’un match engagé en février 2020 avec les élections couplées législatives et municipales », assure Christian Ndjock, superviseur des sénatoriales pour le PCRN.
Le SDF (Front social-démocrate) qui est le parti de l’opposition avec le plus grand nombre de sénateurs a 70 candidats en lice. Mais la formation de Ni John Fru Ndi est déchirée par les querelles intestines.
Le RDPC, présent dans toutes les régions du pays, est encore le grand favori. Le parti au pouvoir est certain de remporter d’ores et déjà 14 des 70 sièges, dont sept dans le Sud et sept autres dans la région du Sud-Ouest, où il est seul en compétition. Pierre Moukoko Mbonjo, cadre du RDPC, confie : « C’est une campagne de proximité. Il ne s’agit pas de faire des grands meetings. D’abord, nous nous assurons que tous nos grands électeurs votent pour les listes du RDPC. »
Le scrutin aura lieu le 12 mars prochain pour élire 70 sénateurs. 30 autres seront nommés pour porter à 100 le nombre de représentants de la chambre basse du parlement.
Essama Aloubou
