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Conflit RDC – Rwanda : le Kenya soupçonné d’avoir une position ambiguë

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Le Kenya est le dernier pays qui s’ajoute à la liste des pays contributeurs de troupes dans le but de mettre fin aux hostilités en RDC. Un contingent est arrivé à Goma le weekend dernier, pour constituer le premier bloc de la communauté d’Afrique de l’Est, qui sera déployé dans la partie Est de la RDC où sévissent plusieurs groupes armés dont le plus connu est le M23. 

L’état-major des forces de défense du Kenya « KDF» a fait savoir dans un communiqué que le déploiement sera connu sous le nom de KENCON « Kenya contingent » pour faire partie de la force régionale de l’EAC « EACRF». 

Le général en chef de KDF, Robert Kibochi, a déclaré que « la formation préalable à la mission garantirait que les troupes kenyanes étaient prêtes à exécuter les tâches prescrites ». La déclaration ne donne aucun détail sur ce que le déploiement du Kenya fera ni où il sera basé en RDC. 

« Vous êtes les pointes de flèche que vous êtes, marquez l’histoire étant la première équipe à partir en mission de maintien de la paix sous l’EAC, alors écrivez-en une bonne. Le Kenya a un bon bilan en matière de maintien de la paix et j’espère que vous maintiendrez le même niveau, politiquement et diplomatiquement, vous êtes là pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration », a ajouté le communiqué du général Kibochi, une indication de la tâche possible à laquelle le KENCON fera face.

Contradiction

Les experts soulignent une contradiction avec la récente recommandation de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo « interdisant au gouvernement de réintégrer les groupes armés au sein des forces armées de la RDC »

La déclaration n’indique pas le nombre de personnes, les rassemblements ou l’équipement qui accompagnera ou sera envoyé aux soldats kenyans et indique de manière ambiguë que le déploiement « sera une solution dans un contexte de conflit accru dans la région ». 

Le déploiement de l’EAC est le deuxième d’un bloc régional africain en RDC, rejoignant ainsi la communauté de développement de l’Afrique australe « SADC» qui, en plus d’autres tâches, comprend la Brigade d’intervention de la force « FIB» de la MONUSCO. Composée du Malawi, l’Afrique du Sud et la Tanzanie, qui sont des fournisseurs en ressources humaines.

La FIB est la seule force de l’ONU dans le cadre de la Monusco, dotée d’un mandat offensif dans l’exécution de sa mission de protection de la population congolaise.

Dans un autre développement, le Kenya redynamise son dialogue tripartite entre « le Rwanda, la RDC ainsi que le représentant du M23»; ce qui a valu le weekend dernier le déplacement de l’ancien président du Kenya Uhuru Kenyatta en RDC. A la même date du 13 novembre, le secrétaire d’État américain Antony J. Blinken s’était entretenu au téléphone avec le président William Ruto sur les efforts en cours pour ramener la paix en RDC et en Éthiopie, a fait savoir le porte-parole du département américain Ned Price. 

En RDC, les observateurs de la scène politique ne comprennent pas ce hasard de calendrier, soupçonnant le Kenya de jouer à la duplicité avec le Rwanda. Reste à savoir si l’option militaire évoquée par le président Tshisekedi sera en exergue ou si la diplomatie menée par l’Angola et le Kenya l’emportera.




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