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Libye: de plus en plus de femmes enfilent des gants

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Interdite depuis 1976 par l’ancien dirigeant libyen, le colonel Kadhafi, qui considérait ce sport comme « violent et sauvage », la boxe attire de plus en plus de femmes qui, depuis le printemps arabe de 2011, brisent le plafond de verre.

En septembre, renseigne RFI, un premier championnat des clubs a été organisé.

Au total 17 clubs comptant et de 57 sportifs dont 7 femmes y ont participé à cet événement dans une société où la femme libyenne doit encore lutter contre les préjugés et des idées toujours très conservatrices.

Encouragées par leur famille, leur entraîneur et leur club, les rares jeunes femmes libyennes pratiquant la boxe féminine, bravent les interdits sociaux, souligne notre source.

« Peu m’importe tout ce que les gens peuvent dire, je n’écoute que moi-même. Je suis mon ambition. Je veux me réaliser. J’ai intégré le club en 2019 et j’ai participé à 5 championnats. J’ai tout remporté. Au début, je pensais que la boxe était un sport violent, mais en le pratiquant, je me suis habituée », témoigne Hibat al Salhine, au micro de RFI.

À 14 ans, Sabah Alchhidi a, elle aussi, enfilé ses gants pour participer à son premier championnat de boxe : « J’étais confiante, j’ai eu un bon entrainement. J’appréhendais un peu la présence du public au début, mais très vite j’ai pu dépasser mes craintes. J’ai beaucoup d’ambition et j’espère atteindre les Olympiades, et des championnats internationaux », raconte-t-elle.

Maryam Abdelkafi, 20 ans, joue depuis un an. Pour elle, c’est une réjouissance de pouvoir aujourd’hui danser sur le ring : « En tant que filles, nous n’avions pas la possibilité de nous entrainer, c’est le seul club qui nous le permettait. Nous sommes donc très contentes de l’avoir intégré. Ce championnat, nous l’avons attendu longtemps ».

Enthousiastes, toutes, sans hésiter, encouragent les libyennes amatrices de ce sport à se joindre à elles.

C’est le club les stars de Guargaresh, basé dans la banlieue de Tripoli, qui a été parmi les premiers a accueillir la boxe en 2011. Depuis, il a donné à ce sport une place spéciale et a ouvert la participation aux femmes, explique Mahmoud al Thleib, le directeur du club.

« Dans notre club, nous essayons de créer un climat propice qui favorise la participation des femmes à la boxe. Nous travaillons sur le rapport entre ce sport, la culture et les mœurs dans la société libyenne qui est différente des autres cultures. Nous pratiquons une politique équilibrée entre ces éléments. Notre société commence progressivement à accepter la pratique de ce sport par les femmes. Nous savons tous que la boxe n’est pas un sport doux mais un sport de combat et cela étonne toujours qu’il soit pratiqué par une femme », explique pour sa part, Mahmoud al Thleib, directeur du club les stars de Guargaresh.




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