BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / Country / Central Africa / Tchad / Tchad : une serveuse de bar torturée par la police pour « vol de téléphone »

Tchad : une serveuse de bar torturée par la police pour « vol de téléphone »

Partagez ceci :

La dame de la vingtaine a été laissée à demi-mort après avoir été torturée par les éléments de la Police du CSP7 (CA 7) dans la nuit du jeudi à vendredi.

A N’Djamena, la nouvelle suscite la consternation. Selon les médias locaux, une fille, travaillant en qualité de serveuse dans un bar du nom Québec ( 7ème arrondissement de N’Djaména), a été séquestrée et copieusement tabassée par les éléments de la Police du CSP7 (CA 7) dans la nuit du jeudi 7 septembre à vendredi.

Toujours selon les mêmes sources qui ont largement diffusé l’alerte, la dame de la vingtaine est accusée par son patron d’avoir volé un téléphone.

« Son patron l’a capturée et l’a confiée aux policiers qui lui ont fait  subir ce supplice incroyable et intolérable, sans toutefois mettre ses parents au courant », dénonce une autre serveuse du bar.

C’est par un coup de hasard que l’une de ses cousines qui s’est rendue au poste de police pour suivre une affaire y pendante, est tombée sur elle.  

Déformée et devenue méconnaissable, la jeune dame a pu parler à sa cousine qui a immédiatement  demandé de la conduire à l’hôpital.

Mais les policiers ont opposé une fin de non-recevoir à cette demande, malgré l’état critique de sa sœur.

Ce n’est qu’après plusieurs interventions que la victime sera remise à sa famille.

Au Tchad, la police et l’armée sont réputées d’être d’une violence inouïe. On se souvient que l’année dernière, de violentes manifestations ont causé la mort d’une soixantaine de personnes.

Plusieurs écoles s’étaient alors transformées en lieux de détention et de torture pour les nombreux manifestants.

A cette occasion, Blaise Ngartoide, le secrétaire national du syndicat des enseignants du Tchad, avait rappellé que « l’école est un lieu sacré, c’est un lieu d’étude »

Et indiquait que, « quelle que soit la situation que le pays connait, l’école ne peut pas être un centre d’accueil des militaires en armes… L’école ne peut pas servir de prison. » 

Son syndicat interpelle alors le ministre de la Sécurité à « de demander aux militaires de se retirer de ces différents établissements scolaires pour permettre à ce que l’école puisse reprendre. Ce n’est pas bien », s’insurgeait-il.

Essama Aloubou




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »