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Chef-lieu de la préfecture de Vo, la ville de Vogan (libre et sauvé ou ville de Liberté – selon l’histoire) est érigée en commune depuis 1986. D’abord comme Commune de moyen exercice puis de plein exercice ensuite, avec la nomination d’un Président de la Délégation spéciale à l’orée des années 90. Collectivité décentralisée de l’État, la commune de Vo compte 16 villages. En dehors de la ville de Vogan avec une population globale estimée à 58.000 habitants réparties sur un espace géographique d’une superficie de 56 Km2. Subdivisée en dix (10) grands quartiers, la ville de Vogan majoritairement peuplée d’ethnie Ewe a une densité estimée à 25.000 habitants.
Forces et atouts
Localité à fortes potentialités agricoles, la commune de Vogan dispose de l’un des plus grands marchés ruraux du Togo, le marché de Gbéké opérationnel depuis 1971. Une plateforme commerciale dont les revenus mensuels découlant de la vente des timbres, du foncier, des ristournes sur les impôts et autres encombrements, sont estimés à près de 370.000 FCfa, toutes taxes confondues. Grenier du Togo d’antan, la Commune de Vo dispose également d’un environnement propice à l’agriculture et à l’élevage. Outre le manioc, le maïs, le niébé et le haricot, Vogan regorge aussi de fermes avicoles qui approvisionnent le marché de Lomé en œufs, y compris le marché des bêtes réputé pour sa spécificité, vivier des moutons de race de Vogan. Un spécimen reconnu et certifié depuis 2014 par le gouvernement Togolais, à travers le ministère de l’Agriculture, de la pêche et de l’Elevage. Le centre d’apprivoisement Rehoboth de Vogan est également l’un des atouts qui caractérisent la Commune de Vogan.
Au rang des infrastructures communautaires, la ville de Vogan, outre le marché moderne de Gbéké précité, compte deux lycées (Lycée Vogan ville I et II), un Centre Hospitalier Préfectorale (CHP) et des Centres Médicaux Sociaux (CMS) pour les zones rurales de la Commune. Deux radios communautaires (Radio Citadelle et Radio La Voix de Vo) se partagent l’espace médiatique de la ville de Vogan. Le secteur bancaire est, lui, marqué par la présence de trois banques (Union Togolaise de Banque -UTB, Banque Populaire, Orabank), la Poste et des Institutions de Microfinance (IMF). La commune de Vogan compte également un vaste domaine (plusieurs hectares) devant abriter un complexe sportif de haut standing. Sur le plan de l’éducation, on dénote une forte présence des filles dans les établissements scolaires. Expliquant donc de fait, l’adhésion unanime aussi bien des parents, des apprenants que des autorités sur la nécessité de l’éducation, surtout pour la gente féminine dans le milieu.
Malheureusement, tout n’est pas aussi rose dans le Commune de Vogan. Elle reste, à côté des satisfecit, confrontée aussi à d’énormes difficultés. Aussi bien dans le secteur du commerce, de l’Agriculture, de l’énergie ou encore sanitaire, beaucoup restent encore à faire.
Faiblesses et Insuffisances
Bien que le milieu reste propice à l’agriculture et l’élevage, l’accompagnement technique et financier aux agriculteurs fait malheureusement défaut. Conséquence, ces secteurs sont de moins en moins productifs. Outre la problématique du manque de bonnes volontés préjudiciable, la Commune de Vogan souffre également d’un problème criard en eau potable et en énergie électrique.
« Le problème majeur auquel nous sommes confrontés est le problème d’électricité. Il faut faire une nuit Vogan vous saurez nous enduirons », a indiqué le Président de la Délégation Spéciale de Vogan. À ce jour, seulement 25% de la ville sont couverts en électricité, soit neuf 9 km seulement. Ceci, avec un seul château d’eau, nécessitant donc l’extension autant du réseau électrique que d’eau. D’ores et déjà, a été élaboré un projet de construction très prochaine de neuf (9) châteaux d’eau pour mieux alimenter la ville en eau potable. Sur le plan économique, l’arrêt des travaux d’aménagement de la voie Lomé-Vogan en est un handicap sérieux pour l’écoulement des produits agricoles devant approvisionner le marché de Lomé. Mais à ce niveau, les autorités de la ville restent confiantes pour une suite heureuse : » Nous sommes dans les tractions et nous croyons d’ici peu les travaux vont reprendre », a confié M. Lèguèdè Kokou Préfet de Vo.
Jusque là informels, les secteurs de l’Agriculture, du Commerce et de l’artisanat ont besoin d’être soutenus techniquement que financièrement afin de les rendre plus de rentables. Par ailleurs, la ville de Vogan ne dispose pas à ce jour de maison de jeunes ou d’un Centre formation de jeunes en maçonnerie, électricité, couture et autres plomberie. Ceci, dans l’optique de mieux contenir la jeunesse déscolarisée et lutter contre le fléau de la délinquance juvénile telle la drogue et la prostitution entre autres. D’où la nécessité de l’éveil de conscience des cadres de la localité en vue d’effleurer des pistes en faveur des relations de jumelages avec des villes partenaires d’Europe. Il en va de même pour le Plan de Développement Communautaire qui, déjà élaboré, est toujours en attente de sa mise en œuvre.
Sur le plan sanitaire, le CHP de Vogan en manque de personnel adéquat surtout au regard des besoins sentis sur le terrain bientôt trois (3) ans, nécessite une restructuration en moyens logistiques avec une ressource humaine renforcée. Sur le plan scolaire, la ville de Vogan est également en manque de bâtiments scolaires pour décongestionner le CEG ville I qui abrite, à ce jour, une partie du lycée Vogan ville II, trop pléthorique. Par ailleurs, l’un des maux dont est confrontée la Commune de Vogan est la gestion de l’urbanisme et de l’habitat. En effet, le Plan directeur de la ville de Vogan souffre du morcellement anarchique et illicite des domaines par des topographes véreux. Mais à en croire le Maire de la ville, Atchon Kodjo, des mesures sont désormais prises pour assainir le domaine de lotissement de terrain et contrôler le permis de construire. Aussi, l’entretien du complexe sportif municipal de la ville nécessite plus de moyens financiers et logistiques. Ce qui fait encore défaut, laissant malheureusement ce joyau dans un état piteux et délabré.
Il urge que les natifs participent et collaborent avec les autorités en charge de la commune pour pousser le développement de ladite localité.
