En France, la commission des lois du Sénat a écouté jeudi le ministre de l’Intérieur sur les méthodes d’interpellation des forces de l’ordre. Christophe Castaner est notamment revenu sur l’interdiction de l’enseignement de la clef d’étranglement lors d’une interpellation, une mission de réflexion a été créée.
Face à la commission des lois du Sénat, Christophe Castaner a réaffirmé sa volonté d’interdire en école de police de l’enseignement de la technique de l’étranglement pour interpeller un individu, rapporte Rfi.
« À la fois parce qu’elle semble dangereuse, mais parce que si j’enseigne à quelqu’un une méthode qui un jour peut l’amener à être en responsabilité devant un juge, je pense que je commets une faute. Et je veux aussi les protéger en ne leur apprenant pas cette technique qui pourrait demain les conduire face à un juge », a insisté le ministre.
Pour trouver une technique de substitution, Christophe Castaner souhaite s’inspirer de ce qui se fait déjà chez les gendarmes à qui la technique de l’étranglement n’est plus enseignée.
« Et donc j’ai donné un
temps très court – deux mois et demi – pour qu’un groupe
de travail, qui a été installé il y a quelques jours, qui associe un médecin du
RAID, un médecin légiste, un policier par ailleurs judoka, – je
crois que c’est une vingtaine de personnes –, puisse définir les
moyens, les techniques de substitution, parce que comme vous, je ne veux pas
que les policiers soient désarmés dans leurs capacités d’intervention », a expliqué le ministre.
Le média indique que ces techniques de substitution seront ensuite enseignées
aux policiers lors de formation dans les mois qui viennent. En attendant,
Christophe Castaner rappelle que la technique de l’étranglement peut continuer
d’être appliquée.