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Cameroun: hauts fonctionnaires et hommes d’affaires impliqués dans un détournement présumé de plus de 1000 milliards FCFA

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Selon des sources bien introduites, cette enquête qui vise également des proches collaborateurs de Paul Biya, marque la relance de  « l’opération épervier », initiée depuis 2006 pour lutter contre la corruption et les détournements au Cameroun.

Au Cameroun, de hauts fonctionnaires et des hommes d’affaires pourraient bientôt se retrouver en prison. Selon plusieurs sources, le président de la République vient de réactualiser l’ouverture d’une enquête pour connaître l’ensemble des bénéficiaires des lignes 65 et 94 depuis l’année 2010. Il s’agit en effet des lignes budgétaires dites spéciales logées au Ministère de l’Economie de la  Planification  et de l’Aménagement du territoire et dont les fonds servent pour les  « Interventions de l’État ». L’enquête qui concerne la période allant de 2010 à 2021 pourrait  emporter plusieurs ministres en fonction et des hommes d’affaires.

Les personnes impliquées

Selon des documents à notre disposition, entre 2012 et 2021, le secrétariat général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh, a obtenu des lignes 94, un montant de  123 milliards 900 millions Fcfa. Seulement pour l’année 2016, le secrétaire général de la présidence de la République a reçu 2 milliards 500 millions pour soi-disant « l’investissement public » du secrétariat général de la présidence de la République.

D’autres documents qui ont récemment circulé sur les réseaux sociaux ont également révélé que ces deux lignes avaient financé les activités de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, le président directeur général (Pdg) du Groupe L’Anecdote composé d’un bihebdomadaire, d’une radio urbaine et d’une chaine de télévision au Cameroun. Amougou Belinga est également propriétaire  de Télé Sud, une chaine de télévision émettant en France qu’il a rachetée il y a quelques années. Selon les documents consultés, Louis Paul Motaze, à l’époque ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), accordait une subvention de 680 millions de Fcfa à Jean Pierre Amougou Belinga comme frais de subvention de l’Etat pour la construction de l’Institut supérieur des sciences, arts et métiers. Le même personnage avait également bénéficié d’un financement de plus de 2 milliards pour équiper sa télévision privée.

Si cette ligne budgétaire a profité à plusieurs membres du gouvernement et hommes d’affaires, il faut noter que ce n’est pas la première fois que Paul Biya demande l’ouverture d’une enquête au sujet de cette ligne. En mars 2021 déjà, une correspondance du secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr ) adressée au ministre en charge du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) circulait dans les réseaux sociaux  et demandait « l’audit de la gestion des ressources issues ses chapitres budgétaires 65 et 94 sur la période de 2010 à 2021 ».

Dans cette correspondance, Ferdinand Ngoh Ngoh disait  alors répercuter ”les très hautes instructions du président de la République prescrivant d’ouvrir une enquête sur le financement par le Trésor public des projets appartenant à des promoteurs privés ». Mais jusqu’ici rien de bon n’est sorti de ces enquêtes ”instruites ” et dont les résultats semblent bien dormir à chaque fois dans des tiroirs de la présidence de la République.




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