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La gestion des déchets est un sujet préoccupant dan plusieurs pays notamment ceux de l’Afrique sub-saharienne. Si les politiques de gestion de ces déchets sont défaillantes et les populations souvent en marge de cette tâche, certaines initiatives privées viennent apporter des pistes de solution.
Coliba, une startup ivoirienne se propose de pallier ce problème en recyclant les déchets plastiques.
En Côte d’Ivoire, l’entreprise COLIBA tente de revaloriser les déchets plastiques à l’aide d’un support web et mobile. A travers une plateforme numérique, les utilisateurs-clients ont accès à leur compte mobile et peuvent facilement programmer des collectes d’ordures. Ces ordures converties en points, deviennent alors des bonus.
A travers cette application, les usagers reçoivent également des conseils sur l’environnement. L’entreprise effectue alors le tri des déchets et offre aux utilisateurs la possibilité d’en tirer profit (argent, matériels de tri d’ordures, kits scolaires). L’initiative s’inscrit dans le cadre du projet ville durable initié par le gouvernement ivoirien.
L’initiative de Coliba est venue d’un constat simple : « nous avons effectué un voyage en Afrique de l’Ouest dans 7 pays et ce pour un concours organisé par Ampion (Association allemande). Ce concours recommandait donc de présenter des projets dans le domaine du développement durable. Notre constat était simple, comment réduire les déchets plastiques qu’on voyait un peu partout avec une innovation technologique ? C’est de là qu’est venu le projet COLIBA. Après, on s’est bien rendu compte que ce défi était assez important dans la mesure où en Côte d’Ivoire, on produit 5 millions de tonnes de déchets/an », a déclaré le co-fondateur Yaya Koné.
A en croire l’Agence nationale de la salubrité urbaine (ANASUR), le marché du recyclage des déchets plastiques en Côte d’Ivoire est estimé à plus de 120 milliards de FCFA soit plus de 180 millions d’euros. L’entreprise prévoit de capturer 300 tonnes de déchets plastiques/mois. L’objectif est d’implanter la solution partout dans le pays.
Avec plus d’une tonne de déchets collectés chaque mois et environ mille clients, cette startup travaille exclusivement avec des femmes dans son centre de tri.
