La scène créée par le ministre des Affaires étrangères malien Abdoulaye Diop et l’ambassadeur français Nicolas de Rivière à la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU ce mardi 18 octobre ressemble de très près à un clash diplomatique entre les deux pays.
Bamako, comme à son habitude, a lancé des critiques à l’endroit de l’ONU concernant le rapport du secrétaire général pour la période juin-septembre avant d’attaquer Paris sur la base des accusations de soutien aux jihadistes.
Dès la prise de parole du ministre des Affaires étrangères malien Abdoulaye Diop, l’atmosphère a changé et la tension était palpable dans l’air. Les membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies sont d’abord passés à la casserole ; ensuite la France a directement été attaquée par rapport aux actes « graves d’agression et d’espionnage » au Mali. Le Conseil de l’ONU a été accusé de ne pas réagir aux protestations successives de Bamako.
Le Mali demande une réunion spécifique du Conseil de sécurité de l’ONU pour présenter « des preuves concrètes ».
L’ambassadeur français, Nicolas de Rivière, pour sa part ne s’est pas laissé faire et a clairement exprimé son indignation face à ces « accusations mensongères et diffamatoires, des accusations graves et infondées ». « La France n’a jamais violé l’espace aérien malien. Je conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral », a martelé le diplomate.