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Génocide rwandais : Eric Tabaro Nshimiye finalement arrêté aux USA

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Eric Tabaro Nshimiye, un homme d’origine rwandaise a été arrêté dans l’Ohio pour avoir dissimulé son implication dans le génocide rwandais de 1994.

Les procureurs fédéraux accusent Eric Tabaro Nshimiye d’avoir dissimulé son implication dans les meurtres de masse, notamment en tuant personnellement des personnes à l’arme blanche.

M. Nshimiye vit dans l’Ohio depuis 1995, après avoir obtenu frauduleusement le statut de réfugié aux États-Unis, selon les procureurs. Il a précédemment nié avoir participé au génocide. Il doit comparaître devant le tribunal fédéral de Boston à une date ultérieure.

« M. Nshimiye est accusé d’avoir menti pour dissimuler sa participation à l’une des plus grandes tragédies humaines de tous les temps », a déclaré Michael Krol, agent spécial des enquêtes de sécurité intérieure.

« Le gouvernement prétend que son témoignage dans la défense d’un génocidaire condamné était une tentative calculée de dissimuler les crimes horribles commis pendant le génocide ».

M. Nshimiye a témoigné lors du procès en 2019 de Jean Leonard Teganya, qui a été reconnu coupable de génocide. Les procureurs l’accusent d’avoir menti sous serment afin de dissimuler son implication dans les massacres. Selon les documents déposés au tribunal, il aurait personnellement participé à des meurtres de Tutsis en les frappant à la tête avec un gourdin clouté, puis en les tuant à la machette.

Il a quitté le Rwanda à la mi-1994. L’année suivante, il s’est rendu au Kenya, où il est accusé d’avoir menti aux agents de l’immigration américaine pour entrer aux États-Unis.

Il est accusé de falsification, de dissimulation et de couverture d’un fait matériel, d’obstruction à la justice et de parjure.

David Johnson, l’avocat de M. Nshimiye, n’a pas répondu immédiatement à un appel téléphonique demandant un commentaire.

Le génocide rwandais a vu environ 800 000 personnes massacrées au Rwanda par des extrémistes de l’ethnie hutue en l’espace de 100 jours en 1994. Les génocidaires ont pris pour cible les membres de la minorité tutsie, ainsi que leurs opposants politiques, quelle que soit leur origine ethnique.




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